Après les présidentielles, Kamel Messaoudi se lance dans les législatives

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L'affiche avait fait sensation
L’affiche avait fait sensation

Kamel Messaoudi avait fait la Une des médias locaux et nationaux lors de l’annonce de sa candidature à l’élection présidentielle : pour la 1ère fois, un parti national, l’Union des Démocrates Musulmans de France (UDMF) nommait un candidat résidant à Mayotte. Leur slogan « la France, je l’aime et je l’améliore », proposait un contrepied à « la France, tu l’aimes ou tu la quittes », de N. Sarkozy. Le docteur Kamel Messaoudi est d’ailleurs un déçu du parti LR.

Le combat de l’UDMF porte notamment sur les droits des étrangers sur le territoire national, pour le droit de vote « sous réserve de 3 ans de présence sur le sol français », mais contre les droits sociaux sans engagements financiers, « qui pourraient être déposés dans une caisse du peuple. » Mais aussi, pour une laïcité qui n’empiéterait pas sur le droit d’exercer sa religion, « il ne faut pas craindre les signes religieux, qu’ils soient catholiques ou musulmans. » Ou encore, contre les discriminations opérées en fonction du nom ou du prénom.

Peu de candidats issus de la diversité

Il s’en doutait, le Graal des 500 parrainages était difficile à conquérir : « Malgré 38 promesses, je n’en ai reçu que 3 fermes », dont Bourhane Allaoui, le conseiller départemental de Koungou. Il replace cette difficulté dans le contexte d’une campagne « inédite », où il dénonce la mise en place par le Conseil constitutionnel d’un « outil de délation pour divulguer l’identité de toutes celles et ceux qui parrainent un candidat. Un choix stratégique pour museler et contrôler davantage nos élus. » Un dispositif plus vraisemblablement mis en place pour tenter d’affaiblir le Front National.

Il se console en se réjouissant que son nom ait pu, aux côtés de Rama Yade, représenter la diversité parmi les candidats.

En soutien de la critique de la colonisation

Séduit par le candidat Macron
Séduit par le candidat Macron

Dans un courrier remerciements de ses soutiens, (Lire UDMF_Communiqué Présidentielle 2017), le  médecin ne donne pas vraiment de consignes de vote, outre celle de s’opposer « massivement aux idées contraires à nos principes (…) qui incarnent le mépris, le rejet, la haine et la division », il parle là des « extrêmes », droite et gauche. « Sanctionnez sans modération ceux qui cherchent désespérément à islamiser tous les débats pour des raisons purement électoralistes afin de nous détourner des questions centrales », et « ceux qui se sentent au dessus des lois de la République méprisant la justice et dépensant sans scrupule. » On y voit déjà plus clair…

On l’a vu ce dimanche se glisser dans les rangs de ceux qui sont venus écouter Emmanuel Macron : « Je le suis sur son approche de la colonisation », qu’Emmanuel Macron avait considérée comme un « crime contre l’humanité », « je suis d’accord à 100% », répète-t-il, mais ne lui apporte pas de soutien formel, bien que « mes désaccord soient anecdotiques. »

Comme il l’avait annoncé, il se lance, sous l’étiquette UDMF, dans les législatives, dans la 1ère circonscription, celle où postulent déjà Ramlati Ali, Daniel Zaïdani, Elhad Chakrina, et Boinali Saïd.

Avec davantage de chances donc qu’aux présidentielles où il commencé à faire ses armes.

Anne Perzo-Lafond
Le Journal de Mayotte

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