Carnets de guerre, l’hommage d’un petit fils de poilus

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Une dédicace personnalisée
Une dédicace personnalisée

Août 1914, le sergent Jacques Bertrand, 25 ans, est mobilisé au sein du 83ème régiment d’infanterie. Au jour le jour, il tient un journal de marche. Un siècle après, son petit-fils décide de le reprendre, de l’illustrer et de le publier. Et nous fait entrer dans l’Histoire par la petite porte.

Ça ressemble à un carnet de voyage, c’est une chronique de guerre. Le décalage donne des frissons, provoque un certain malaise. « Mon grand-père a couché son quotidien sur le papier, totalement absent de toute fantaisie », rapporte Jérôme Agostini, lors d’une séance de dédicace à la Maison des Livres de Mamoudzou. C’est à dire que l’horreur, l’émotion ne sont pas décuplées, elles sont factuelles.

Eviter les balles

C’est aussi le récit d’une époque, celle où peu se posaient des questions à l’heure de défendre son pays, et où ses soldats ne s’apitoyaient pas sur leur sort. La Guerre, tout simplement, dans son énormité. La survie est au cœur de chaque page, quelques lignes de récit, illustrées par un côté sépia, qui nous plonge dans la Grande Guerre.

Souvenirs de guerre ou paysages Mahorais, les fidèles de la Maison des Livres avaient le choix
Souvenirs de guerre ou paysages Mahorais, les fidèles de la Maison des Livres avaient le choix

Le récit est en deux parties, on suit le front en Belgique, la bataille de la Marne, une période aussi sans mobilisation. Avec cette publication, l’auteur a renoué avec différentes parties de sa famille perdues de vue.

Après avoir bourlingué dans une trentaine de pays, Jérôme Agostini, 36 ans, vit maintenant en Ethiopie, où sa femme travaille pour l’UNICEF, et où il exerce son métier de graphiste. Il passe tous les trois ans environ à Mayotte où vivent les parents de sa femme.

Il en a profité pour croquer l’île, du maki, au penseur la plage, en passant par le baobab, comme il l’a fait pour Haïti, et pour la plupart de ses destinations. Pour admirer son millier de d’esquisses et dessins, il suffit d’aller sur son site, lescarnets.fr.

« Souvenirs de guerre », en main, un enseignant d’école primaire lui a tendu pour une dédicace imagée, « je compte l’aborder avec mes élèves en classe »… Le témoin continue à se transmettre.

En vente à la Maison des Livres.

Anne Perzo-Lafond
Le Journal de Mayotte

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