La transmission aux jeunes génération au coeur de la 10ème édition du FATMA

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Fatma 2017Rencontre entre les arts et les savoirs traditionnels mahorais, le Fatma est chaque année une occasion de mettre en valeur la culture de notre île. Pour cette 10ème édition, les organisateurs ont décidé de valoriser plus particulièrement la transmission des savoirs auprès des jeunes.

Il n’est en effet un secret pour personne que le développement accéléré qu’a subi notre île au cours des dernières années a eu pour conséquence une certaine rupture de la transmission des savoirs traditionnels aboutissant pour certains jeunes à une perte de repères. Le conseil départemental a donc décidé d’y remédier dans une certaine mesure en créant plusieurs ateliers avec l’aide des nombreuses associations d’arts traditionnels de notre île.

Un jeudi 27 avril riche en activités

Le FATMA débutera le jeudi 27 avril, date de commémoreration l’abolition de l’esclavage à Mayotte. Ce jour férié donnera l’occasion au public mahorais de participer à de nombreuses activités organisées sur la Place de la République à Mamoudzou.

Présentation de la 10e édition du festival au département
Présentation de la 10e édition du festival au département

Une grande exposition d’artisanat d’art sera tout d’abord organisée. Elle sera l’occasion pour les artisans mahorais, souvent relegués dans la discrétion de leurs ateliers, de montrer aux plus jeunes toutes les étapes de la fabrication d’un objet artisanal, de sa conceptualisation à sa réalisation. Orfèvrerie, sculpture, fabrications d’outils traditionnels et ateliers créatifs seront donc au rendez-vous dès 9h le jeudi matin, après un thé traditionnel mahorais offert au public en ouverture du festival.

De 12h à 12h30, les personnes présentes pourront assister au grand défilé de tenues et coiffures traditionnelles mahoraises, organisé par la Maison de l’Artisanat de Sada. L’après-midi sera quant à elle consacrée aux ateliers de danses traditionnelles qui mettra en scène principalement un public scolaire. Ils seront notamment l’occasion pour le public de découvrir des danses traditionnelles méconnues et peu médiatisées comme le biyaya ou le magandja par exemple.

Un vendredi de conférences et de débats

Pour le deuxième jour du festival, le conseil départemental a prévu une après-midi plus intellectuelle avec une conférence de Zakia Ahmed au cinéma Alpa Joe. Cette doctorante en anthropologie de 31 ans, originaire de Bouéni, nous parlera des rituels de la grossesse chez les femmes de Mayotte et des Comores. Sa conférence mettra notamment en lumière l’efficacité d’une médecine empirique locale, qui s’appuie sur l’utilisation de la phytothérapie de la flore mahoraise.

MUMAS’ensuivra une conférence de Haladi Madi, Docteur en sciences du langage, sur le patrimoine linguistique de Mayotte, puis une analyse des contes mahorais par Hidaya Chakrina (Docteur ès Lettres et responsable de la direction de la culture et du patrimoine au sein du conseil départemental). L’après-midi se terminera par un échange-débat avec le public sur la question de la commémoration de l’esclavage à Mayotte. La reflexion portera entre autres sur le choix de la date du 27 avril pour commémorer cet évènement.

Le public pourra ensuite assister dès 19h30 à une représentation de la pièce de théâtre « Les dits du bout de l’île » par la compagnie Ariart. Basée sur les textes de Nassuf Djaïlani, cette pièce mise en scène par El Madjid Saindou, reflète les problèmes d’identité auxquels sont confrontés les Mahorais qui ont longtemps vécu en métropole.

Exposition et conférence au Muma pour le samedi

Le Musée de Mayotte (MuMa) présentera au public une exposition sur “l’esclavage dans l’océan Indien de l’Antiquité aux abolitions”, le samedi matin à partir de 9h. Une thématique inévitable à l’occasion des festivité entourant l’abolition de l’esclavage dans notre région. L’exposition sera suivie d’une conférence de Inssa Madahoma sur “La traite négrière dans l’archipel des Comores du XVème au XIXème siècle”. Ce jeune archiviste démontrera notamment que si la traite négrière de l’océan Indien est la plus méconnue, elle a paradoxalement été la plus massive de l’histoire. Des ateliers de médiation clôtureront cette journée au MuMa.

En amont du festival, un jeu Facebook intitulé « trésors de mon patrimoine » est organisé en partenariat avec Mayotte 1ère. Les internautes seront invités à répondre à plusieurs devinettes concernant les ustensiles de cuisine, les instruments ou les tenues traditionnelles mahoraises. Les gagnants recevront une récompense le jeudi 27 avril sur la Place de la République à 15h30.

NG
www.lejournaldemayotte.com

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