A 18h30 et à 20h30 hier, deux films de Christian Pétron, qui a participé au tournage du Grand bleu, et qui répondra ce saemdi soir aussi, à toutes vos questions en compagnie de Jack Passe, l’organisateur du Festival. C’est d’ailleurs la 23ème année que ce passionné de Mayotte, également initiateur de la Course de pneus, nous régale d’images de plongées, des requins marteaux, à la vie aquatique des coquilles Saint-Jacques, en passant par les innombrables portfolios des particuliers.
Ce samedi, après un épisode du dessin animé Le Foundi du lagon, et un clip « Protège ton lagon » réalisé par les élèves du collège de Mtsamboro, trois films seront diffusés. Après « Aquarium of the world », on retiendra son souffle avec Frédéric Buyle, dont la passion, filmée par Christian Pétron, transperce l’écran.
La réalité du Grand Bleu
Passionné de plongée depuis tout petit depuis le magnifique voilier familial, il a ensuite été détenteur de 4 records du monde d’apnée. Une discipline fascinante, médiatisée par le film « Le Grand bleu », à la fois attirante par le défi qu’elle engendre et la beauté des paysages sans autre artifice que le masque, et tout aussi dérangeante par le risque encouru d’un comportement contre-nature, celui de stopper sa respiration.
Nous n’allons pas tout dévoiler, mais le vertige est garanti lors de la plongée dans la piscine Bruxelloise , la plus profonde du monde, et la limite atteinte par le témoignage de Frédéric Buyle lui-même, « à un moment, vous n’avez plus besoin de respirer. » Nous ne sommes pas tout à fait dans l’épilogue du Grand bleu, mais la frontière est mince.
Les cinéastes se mouillent pour nous
Il s’est désormais spécialisé dans le marquage des requins en apnée et les approche sans cage de protection. Pas d’artifice, une maxime qu’il applique jusqu’au bout, en filmant avec un grand angle pour se rapprocher le plus de la vision qu’en aurait monsieur tout-le-monde.
Ce vendredi, on passait de l’autre côté de la caméra lors du documentaire sur les pionniers de l’image sous-marine, depuis les prises de Charlie Chaplin à celles de James Bond. A l’issue, Christian Pétron confiait aux spectateurs venus nombreux place de la République, que, contrairement aux scaphandriers animateurs de pieuvre géante de 20.000 lieux sous les mers qui se faisaient payer des ponts d’or, le métier n’était pas forcément lucratif, « nous sommes moins de cinq à en vivre en France. »
Pour cette dernière soirée (voir le programme), c’est un film primé de Christian Péron qui est proposé : « Les requins blancs de Guadalupe », Palme d’or du festival mondial de Marseille.
Anne Perzo-Lafond
Le Journal de Mayotte