C’est le petit ratage de communication de cette semaine de campagne pour les législatives. Daniel Zaïdani a écrit à toute la presse mahoraise pour présenter sa candidature et ses propositions à la population. Problème, un acte manqué s’est glissé dans son envoi et l’intitulé du message était «Communiqué de presse Daniel Zaïdani: Sur la mise en examen». Il a vite été rectifié par un second message: «Présentation du Candidat Daniel Zaïdani pour les législatives 2017», mais le mal était fait.
C’est pourtant tout le défi du MDM pour ces législatives. Après avoir raté le coche Macron et sa position politique «centrale» dans laquelle le parti pouvait se retrouver, il présente à l’heure du renouvellement national et d’un souffle général pour davantage de probité dans la vie politique, 2 candidats mis en examen. Pour Ibrahim Boinahery et Daniel Zaïdani, les deux figures de la vie politique mahoraise, l’indéniable notoriété est à double tranchant.
Néanmoins, l’ancien président du Conseil général peut s’appuyer sur un fief Petit-terrien. À 42 ans, Daniel Zaïdani se présente en père de trois enfants, élu depuis 2011 au Conseil départemental. «J’ai, avec détermination, réuni les conditions de réussite de la Départementalisation et de la Rupeïsation. En effet, j’ai pu lancer la Départementalisation en 2011, transformer Mayotte en 9ème Région Ultra-Périphérique de l’Europe en 2014 et redresser les finances de la collectivité tout en renouant le dialogue avec nos partenaires économiques et financiers (AFD, Caisse de Dépôt et de Consignation, Etablissements bancaires…) dès la fin de l’année 2013», écrit-il dans sa présentation.
Un colistier de Mtsamboro
«Je suis animé par des convictions fortes», poursuit-il, «respectueuses des valeurs humaines et traditionnelles de notre société Mahoraise. Homme d’expérience, fier de défendre les valeurs d’égalité et de justice sociale, j’ai pu mener à bien de nombreux projets pour les habitants de Mayotte», dans un département qu’il connaît évidemment sur le bout des doigts.
Dans cette campagne difficile, il fait face à 14 autres candidatures dans la 1ère circonscription. Pour contrebalancer son implantation, il a choisi un suppléant de Grande Terre, Attoumani Mohamed Boinali, professeur des écoles, militant associatif et 3ème adjoint depuis 2014 à la Mairie de Mtsamboro, chargé de l’Aménagement et du Cadre de Vie. Le choix était aussi pertinent d’un point de vue politique. Il a permis de bloquer la candidature du maire de Mtsamboro pourtant quasiment désigné par La République en Marche d’Emmanuel Macron.
Un contrat «avec obligation de résultat»
Daniel Zaïdani, veut lutter contre «ces inégalités qui perdurent malgré la Départementalisation du 31 mars 2011» et qui «renforcent le sentiment largement partagé d’être ‘des oubliés de la France’. Dans leur profession de foi, ils dénoncent l’Etat qui «ne prend pas en considération les pétitions et contre une fiscalité bien trop lourde. Ecole, hôpital, justice, infrastructures, emploi… Avec so suppléant, ils se présentent comme les défenseurs des Mahorais en proie au «désarroi» et «fatigués de vaines promesses électorales».
Il veut donc passer «un véritable contrat, avec obligation de résultat» avec les électeurs en se présentant pour la première fois aux élections législatives.
«Ayant maintenant une bonne maturité politique, je me présente à vous, aux élections législatives du 11 et 18 juin 2017, animé par la détermination que vous connaissez à porter une vision politique différente, juste, au service de l’intérêt général et à la réussite de la Départementalisation, de la Régionalisation et de la Rupéïsation. Cet acte de candidature répond, donc, à une démarche d’engagement pour Mayotte et non à une ambition personnelle», explique-t-il.
Il conclut : «Je compte sur votre soutien. Vous pouvez compter sur ma détermination et mon expérience».
RR
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