L’appartement de Claire Salles fourmille de sculptures en papier mâché, autant d’allusions à des personnages de BD ou de littérature qui a nourri l’imaginaire des grands et petits, et que l’artiste a conçu par plaisir.
Dessin, sculpture, elle est tombée dedans toute petite, « et j’ai continué en pure autodidacte. » Avant d’arriver à Mayotte, elle produit plusieurs bronzes, « mais ici, j’ai eu du mal à trouver des matières premières. » Pas une douce soirée à Sakouli, les lanternes qui ondulent mollement avec la brise, lui donnent l’idée de se lancer dans le papier mâché.
D’Alice à Niki
Elle sort alors mixeur plongeant, colle à papier peint, et façonne ses premières formes, « c’est l’univers d’Alice au pays des merveilles qui m’a d’abord inspiré. » Sous la tête d’un Joly Jumper brun, une ronde sculpture de femme colorée, à la manière de Niki de Saint Phalle trône aux côtés d’une silhouette longiligne.
Tout un monde, son monde, « Le fabuleux destin du papier mâché », que vous pourrez découvrir à l’hôtel Maharadja, rue du Commerce, les vendredi 9 juin de 16h à 20h et samedi 10 juin de 10h à 15h.
Claire Salles n’y sera pas seule, puisque trois autres artistes exposeront leurs créations. Régine Laporte fait dans le recyclage de luxe, une économie circulaire à partir des capsules de canettes. CREARECUP c’est un effet cote de maille pour des accessoires féminins, sacs à main, ceintures, bracelets, inspiré d’une créatrice brésilienne.
L’essence naturelle
Ses photos sous-marines sont connues maintenant à Mayotte : Astrid Cussi va peupler le salon d’accueil du Maharadja des merveilles du lagon, coraux, poissons colorés, crustacées, mollusques, ses vues sont un souvenir précieux de plongée, pour ceux qui s’y sont adonnés.
Enfin, si vous aimez les nacres, les bijoux de Françoise Blancher vont vous taper dans l’œil : colliers, bracelets, boucles d’oreille, « je cherche à mettre en avant des matières naturelles telles que les nacres, les perles, le cuir, les os ou la soie. » Une collection commencée en Polynésie il y a15 ans, poursuivie en Afrique sous le nom O’Mana, « l’esprit » dans la culture Polynésienne.
Elles vous attendent toutes les quatre vendredi prochain au Maharadja pour vous faire partager leur passion, et vous donner ds idées de cadeaux.
Anne Perzo-Lafond
Le Journal de Mayotte