Une enquête préliminaire a été ouverte par la section de recherche de la gendarmerie de Mayotte à l’encontre d’un gendarme, major à la brigade de Mtsamboro.
Selon nos informations, cette enquête pourrait être liée aux accusations portées par le clan d’Elad Chakrina à l’issue des élections législatives, dans la 1ère circonscription de Mayotte. Julien Aleman, conseiller du candidat perdant, avait affirmé au JDM mardi dernier, détenir la preuve d’«irrégularités massives» lors du scrutin qui auraient favorisées la victoire de Ramlati Ali.
Il parlait en particulier de fausses procurations : «certaines sont signées d’une croix, et d’autres par la même main, dont 45 auraient été enregistrées par le même fonctionnaire de gendarmerie lié familialement au camp adverse», affirmait-il, sans que le JDM ait pu vérifier cette information. «D’autres sont prétendument émises par des jeunes Mahorais étudiants en métropole, mais je soupçonne qu’on ait signé à leur place», ajoutait Julien Aleman, là encore sans que nous puissions valider cette affirmation. A ce stade, nous ne pouvons toujours pas confirmer la réalité de ces graves accusations.
Il faudra donc encore attendre l’avancée de l’enquête et la communication du procureur de la République pour en savoir plus sur la réalité de cette affaire qui pourrait avoir de lourdes conséquences. Pour ne parler que de l’aspect électoral, la moindre remise en cause des résultats d’un bureau pourrait inverser le résultat de l’élection, remportée de 54 voix par Ramlati Ali.
Dans un premier temps, Elad Chakrina avait déjà été donné vainqueur du scrutin à l’issue du 2nd tour des élections législatives du dimanche 18 juin avec 12 voix d’avance, avant que la commission de recensement général des votes ne corrige le PV d’un bureau et ne change les résultats définitifs.
RR
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