Le phénomène des coupeurs de route est courant à Madagascar mais il prend ces dernières semaines une ampleur particulière, indiquent nos confrères de RFI. Ce sont désormais les taxis-brousse, seuls moyens de déplacements de la plupart des Malgaches sur la Grande île, qui sont visés. Les malfrats érigent des barrages avec des pierres et des branchages, obligeant les taxis souvent surchargés à s’arrêter.
Fin juillet, deux passagers ont été blessés à la hache lors d’une attaque à 500 km au sud de la capitale Antananarivo. «C’est toujours les chauffeurs qui sont attaqués en premier, ensuite les passagers», a expliqué Olivier, un chauffeur, à nos confrères de la radio internationale. «Ils fouillent tout le monde. Ils prennent l’argent d’abord, puis ils montent sur le toit du taxi-brousse pour fouiller les bagages. La dernière fois que je me suis fait attaquer (…), ils ont tiré dans les pneus du véhicule. On s’est enfui et on a laissé le taxi-brousse sur place.»
Si les Malgaches s’organisent pour déjouer les attaques, en particulier en évitant les voyages de nuit, les autorités aussi tentent de réagir. Les effectifs de gendarmes ont été renforcés dans les zones sensibles, que ce soit au niveau des patrouilles à pied ou des escortes de convois. On peut même désormais trouver des gendarmes à bord des taxis !