«Il faut que cela change». C’est le mot d’ordre de la CGT Educ’action en cette rentrée scolaire à Mayotte concernant la «grande confusion au niveau des affectations des contractuels».
Dans un tract diffusé dans la soirée de ce mardi, le syndicat explique que «les commissions d’affectations des enseignants non-titulaires n’ont eu lieu qu’à la mi-juillet pour le 2nd degré et au cours du mois d’août pour le 1er degré. Nous ne nous expliquons pas une programmation aussi tardive mais le plus incompréhensible est la méthode de publication employée pour les résultats de ces commissions. En effet, pour le 1er comme pour le 2nd degré, il n’y a eu qu’un simple affichage ‘papier’ devant le vice-rectorat, alors même que les collègues retenus ou renouvelés n’ont pas été prévenus individuellement. La CGT Éduc’action Mayotte a ainsi passé la plus grande partie des mois de juillet et d’août à informer des collègues inquiets et désorientés. Cette situation n’est pas acceptable et le vice-rectorat doit revoir en urgence son mode de communication».
Le syndicat dénonce également le non-renouvellement «inédit» d’au moins 70 contractuels pour le seul 2nd degré, sans qu’ils en soient informés eux non plus. Ils ont «découvert cette sanction très tardivement, à la rentrée pour certains», s’étonne la CGT. «De toute évidence, le vice-rectorat ne respecte pas le cadre réglementaire fixé nationalement et cette non-notification engage sa responsabilité.
Pour la CGT Éduc’action Mayotte, cette méthode est scandaleuse. Les contractuels, comme tous les salariés, ont des droits, dont le premier est celui d’être respecté tant professionnellement qu’humainement ! Les contractuels doivent être informés avant la fin de l’année scolaire des raisons pour lesquelles l’administration ne souhaite pas renouveler leur contrat».
Evoquant également les non-affectations, le syndicat annonce qu’il va demander des explications sur de nombreux cas individuels. «Nous restons par ailleurs très vigilants face à d’éventuels cas de discrimination», prévient-il.
Enfin, les «néo-contractuels» ont eux aussi été prévenus tardivement et «certains n’ont donc pas encore été en mesure de se présenter dans leur établissement d’affectation. Ces collègues doivent donc travailler pour l’instant sans aucun contrat, sans même pouvoir connaître leur indice de rémunération. Dans ces conditions, s’installer et simplement louer un logement devient, c’est l’évidence, un véritable parcours du combattant», relève le syndicat.
Pour la CGT Éduc’action Mayotte qui continue de revendiquer une concertation sur les conditions d’emplois des agents contractuels, cette question sera un point important de la grève du 12 septembre prochain.
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