Eau potable : Des réalisations concrètes attendues rapidement en Petite terre

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Jean-Michel Renon, le directeur de la SMAE
Jean-Michel Renon évoque un problème structurel

« Insuffisance de pompage », « manque d’eau »… le dernier communiqué (lien) de la Mahoraise des Eaux (SMAE) nous replonge dans un climat de pénurie vécu par la moitié sud de Mayotte il y a 6 mois. Les « perturbations régulières sur la distribution en eau potable » qui « auront lieu pour une durée illimitée », concernent Petite Terre, et plus particulièrement les hauts de Pamandzi et de Labattoir.

Les quartiers concernés sont desservis par un système qui semble dépassé, nous a expliqué Jean-Michel Renon, le directeur de la SMAE. « Il s’agit d’un problème structurel. La station de pompage de Pamandzi qui récupère l’eau dans le réservoir de la Vigie ne répond plus aux besoins. Le débit de remplissage est inférieur à celui de la consommation des habitants. »

Un système sous-dimensionné

Il explique que les températures élevées ont leur part de responsabilité dans une consommation accrue de l’eau, « mais nous sommes en difficulté régulièrement sur cette zone ».

Une solution temporaire a été trouvée, « nous essayons de réaménager le réseau pour améliorer la distribution », mais qui ne doit pas empêcher de trouver une solution pérenne. « Il faudrait que le Sieam lance les investissements annoncés rapidement. Il s’agit du renforcement des conduites de refoulement pour améliorer le pompage et remplir le réservoir. Qu’il faudra aussi agrandir pour coller à la demande croissante en eau. »

Tenir les délais

Le sealine de transport d'eau potable en Petite et Grande Terre, inauguré en 2011
Le sealine de transport d’eau potable en Petite et Grande Terre, inauguré en 2011

S’il s’avérait que la saison des pluies est conforme à la normale, il ne faudrait pas différer et jouer sur les délais pour entamer les travaux prévus au Plan d’urgence par le Syndicat Intercommunal d’Eau et d’Assainissement de Mayotte (Sieam), comme ce fut le cas pour les interconnexions nord-sud, décidées lors de la première alerte en 2011, puis laissées en suspend jusqu’à la pénurie en eau de ce début d’année.

Quant aux perturbations d’alimentation régulières dans le reste de l’île, Jean-Michel Renon s’explique : « Nous devons effectuer des travaux de raccordement que nous avions stoppés pendant la pénurie afin de ne pas perdre de l’eau inutilement. » Sans compter les casses de conduites d’eau lors de travaux menés par des entreprises ou des particuliers. La SMAE a choisi d’ « informer au plus prés la clientèle », et invite à consulter son site.

Revenant sur le cas de Petite Terre, il explique que les difficultés d’alimentation ne devrait concerner que les périodes de pointe, « en fin d’après-midi, entre 18h et 20h ».

Anne Perzo-Lafond
Le Journal de Mayotte

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