L’idée, c’est d’avoir des professionnels formés sur place pour encadrer les jeunes sportifs de demain. « Le sport est une activité d’intérêt général, souligne Sidi Nadjayedine, adjoint au maire de Mamoudzou. Faire du sport est un facteur de bien-être et d’amélioration du vivre ensemble ». L’adjoint s’adressant aux jeunes sélectionnés précise avoir lui-même « fait cette formation, ce n’est pas difficile, mais il faut se donner les moyens ».
Mais parce que le droit du sport s’applique à Mayotte, il est nécessaire d’être diplômé pour encadrer des jeunes, en sécurité et dans la légalité.
« La formation est dans la continuité de ce qui se faisait. On va vous former, et vous allez travailler. Une impulsion est donnée pour aller vers un sport de qualité, avec des encadrants de qualité » appuie Mohamed Moindje, 2e adjoint chargé de l’aménagement du territoire. « Vous êtes un exemple, reprend-il, soucieux de responsabiliser ceux qui, dès ce jour, sont officiellement en formation. Si vous réussissez, il y aura d’autres jeunes derrière. Mais si vous échouez, vous ferez capoter tout le système ».
C’est donc l’expérience de cette première fournée de 20 stagiaires qui déterminera si la formation sera pérennisée les années à venir. La Ville bénéficie d’un agrément de l’Etat pour former jusqu’à 30 jeunes chaque année pendant cinq ans. Pour cette première session de formation, 102 candidats avaient postulé. 21 ont été retenus. A l’issue de la formation, le taux d’embauche est de 100%. « On tirera le bilan, mais on sait que le besoin est là » conclut Sidi Nadjayedine.
Comment ça marche ?
Le BPJEPS est une formation diplômante visant à favoriser l’insertion par l’emploi, et par le sport. L’offre de formation, si elle est reconduite l’année prochaine, s’adresse à tous les jeunes de plsu de 18 ans, titulaires d’un diplôme de secourisme et ayant un casier vierge. La sélection s’effectue par plusieurs épreuves. Physiques d’abord, avec de l’endurance et de la motricité, puis à l’écrit, pour tester la culture sportive du candidat et son expression en français. « Le mieux est d’être déjà engagé dans un parcours sportif, mais ce n’est pas obligatoire ». La municipalité finance la formation (7000€ par candidat) et Pole-Emploi se charge de rémunérer les stagiaires. l’Etat enfin, via la Jeunesse et les Sports, délivre le diplôme.
Y.D.