Détention provisoire pour le jeune auteur des coups de couteau à Bandrélé

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Camille Miansoni
Le procureur Camille Miansoni

Ce 20 septembre, un jeune qui se trouvait devant le collège de Bandrélé a reçu un coup de couteau qui a bien failli lui être fatal. Assis sur le muret de l’établissement, il est pris à partie par plusieurs autres jeunes : il aurait dérobé la casquette de l’un d’entre eux dans les jours qui précédaient.

Pour la récupérer, celui-ci, qui n’est pas l’auteur des coups de couteau, fait le tour de sa bande, et ils sont plusieurs à se présenter devant le collège pour en découdre. Le voleur de casquette appelle un copain à la rescousse, qui finit par fuir, au regard de l’ampleur que prend l’altercation. Un couteau est brandi, « un coup perforera l’estomac de la victime. Les secours arrivent et indiquent que le pronostic vital est engagé », nous rapporte le procureur de la République, Camille Miansoni.

Le couteau, une arme facilement à disposition

Trois jeunes sont alors interpellés, et ont été déférés au parquet vendredi. Mineurs tous les trois, ils ne sont pas passés en comparution immédiate, mais ont été longuement entendus, « pendant plus de sept heures ». Le procureur a ouvert une information judiciaire sur les chefs de violences volontaires aggravées, commises en réunion, et aux abords d’un établissement scolaire. Ils ont tous les 3 été mis en examen

Les deux plus âgés, de 16 et 17 ans, ont été placés sous contrôle judiciaire, alors que l’auteur des coups de couteau, âgé de 15 ans, a été placé en détention provisoire pour tentative de meurtre. Son casier judiciaire est vierge. Scolarisé en 3ème au collège, il vit avec ses parents.

Le Juge des Libertés et de la Détention (JLD) a donc décidé du placement en détention, demandée par le procureur : « Vu la gravité des faits, et l’impact que cela a eu sur le plan local, il était difficile de le renvoyer chez lui, et de le laisser retourner au collège. D’autre part, on ne pouvait pas exclure d’éventuelles représailles. » Le blessé est actuellement « hors de danger ».

Camille Miansoni se dit « préoccupé » par la banalisation de l’utilisation des armes blanches, « avec quelle facilité ils donnent un coup, pour rien ! »

Anne Perzo-Lafond
lejournaldemayotte.fr

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