En matière d’indexation sur les salaires, les 40% étant atteints depuis le 1er janvier, les 13 points supplémentaires pour arriver aux 53% de La Réunion sont réclamés. En se fondant sur la proximité d’un département français réputé plus attractif que nôtre, « des comparaisons défavorables à Mayotte », souligne le SNES.
Le chef de cabinet chargé de l’éducation évoque des « contextes pas comparables » qui impliquent la recherche de « solutions spécifiques ». On connaît les enjeux de cette revendication, essentiellement financiers pour les trois fonctions publiques, la territoriale ayant à peine absorbée Les augmentations successives de ces dernières années. La Cour des Comptes en pointe régulièrement le gouffre pour l’Etat. Mais l’alignement des Guyanais sur cette revendication pour des mêmes problèmes d’attractivité, pourrait relancer la demande des enseignants en poste à Mayotte.
Non respect des engagements de l’Etat
Autres préoccupations, la baisse de la bonification retraite de un demi à un tiers à Mayotte depuis 2011, la non fiscalisation de l’Indemnité d’éloignement transitoire, ou la transformation de la totalité des établissements de Mayotte en réseau d’éducation prioritaire, on également été débattues, sans avancée particulière : « L’ensemble des points liés à l’attractivité est renvoyé à une réunion sur la fonction publique à Mayotte annoncée par la ministre. »
Des revendications qui seront remontées à Gérald Darmanin, ministre des Comptes publics, en visite début octobre à Mayotte, qui a déjà été interpellé par la ministre des Outre-mer sur ces sujets, leur a-t-on expliqué.
Le point le plus débattu fut celui de l’indemnité transitoire perçue par les enseignants arrivés en 2013, et qui pourrait la perdre si la circulaire Lebranchu qui autorisait son cumul avec l’indemnité historique, était supprimée. « Poursuivre dans cette voie serait ne pas respecter les engagements de l’Etat », se plaint le SNES, ce qui ne serait pas une première. Ce à quoi le MEN répondait qu’il était en effet impossible de déroger à la circulaire de la fonction publique, « au risque de créer une inégalité de traitement. »
Un « entretien de mise en route », pour le SNES qui indique que les deux ministères « ne semblent pas retenir les pistes que nous leur proposons ». L’essentiel des revendications sera porté auprès du ministre des Comptes publics à Mayotte et lors de la réunion prévue et organisée par la Ministre des outre-mer, à Paris sur la fonction publique à Mayotte.
A.P-L.
lejournaldemayotte.com