La doyenne des Français pourrait être mahoraise

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Une surmortalité estimée à 21% sur la période du 1er janvier au 26 avril

population fouleC’est entourée de ses enfants et petits enfants que notre collègue Ornella Lamberti, correspondante AFP à Mayotte, a rencontré celle qui détrône la bretonne Honorine Rondello au titre de doyenne des Français. Selon sa carte d’identité, elle serait née le 22 décembre 1902.

L’absence de fiabilité de l’état civil amène à pousser plus loin à Mayotte où les personnes nées les 1er janvier ou 31 décembre sont légion, en raison d’une retranscription parfois laborieuse de l’état civil coutumier, tenu par les cadis, vers un état civil de droit commun. Contactée par l’AFP, la directrice des services à la population de la mairie de Mamoudzou en a confirmé la véracité « grâce aux éléments que nous avons à notre disposition, tels que les jugements supplétifs », qui supplée justement l’absence d’acte d’état civil.

L’arrière-arrière grand-mère Tava Colo a accueilli notre consœur allongée chez sa petite fille à Passamainty, où elle a également reçu la visite d’une conseillère de la ministre de la santé Agnès Buzyn lors de son passage à Mayotte.

Propre aux sens propre et figuré

Ses deux filles, né d’un premier mariage sont aujourd’hui décédées, et ce sont ses 9 petits enfants, dont le plus vieux est né en 1949 et la plus jeune en 1971, ses 40 arrière-petits-enfants, et ses 53 arrière-arrière-petits-enfants, qui veillent sur elles. Ses petites filles racontent d’ailleurs qu’elle aurait congédié ses maris successifs lorsque ceux-ci ne s’entendaient pas avec ses enfants.

Elle a gardé toute sa tête et sa mémoire intacte pour se rappeler du jour où son village l’a « réprouvée ». Elle s’était rendue au mariage de l’un de ses petits-fils qui épousait une « serrez-la-main » (partisane du rapprochement avec les Comores).

Ses secrets de longévité ? « Il faut être respectueux de tous, petits et grands et toujours prendre soin de soi, être très propre », explique-t-elle.

Si elle regrette le Mayotte d’antan, « il n’y avait pas toutes ces tensions et les gens vivaient du strict nécessaire », elle reste la mémoire de l’île, comme le rapportent ses petites-filles : « A chaque fois qu’une copine vient à la maison, Tava nous raconte qui c’est et quel lien de parenté on a avec elle ! »

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