Les élus mahorais n’ont décidément pas peur d’affronter les premiers frimas de l’automne métropolitain. Ça frappe sec aux portes des ministères ces temps ci. A l’initiative de la députée Ramlati Ali, une délégation composée du sénateur Hassani Abdallah, de Nadjayedine Sidi, vice-président de la CADEMA en charge de la politique de la Ville, de Mohamed Moindjie, VP de la CADEMA en charge des transports, de Nathalie de Loriol, DGA de la CADEMA, a été reçu le vendredi 13 octobre au ministère des Outre-mer par Gaëlle Nerbard, conseillère d’Annick Girardin.
Il s’agissait de pointer les insuffisances en matière d’aménagement du territoire : les 15 millions d’euros de la LBU, la Ligne budgétaire unique, du budget de l’Etat dédiés à l’ensemble du territoire ne couvre pas les besoins de la seule intercommunalité CADEMA. Or, celle-ci a pour obligation de souscrire à l’article 55 de la loi Solidarité et Renouvellement urbain (SRU), « soit une production de 888 logements locatifs sociaux d’ici 2019 pour Mamoudzou et 211 pour Dembéni ».
Un bébé sous-doté
Une « insuffisance d’engagement de l’Etat sur la construction de logements » qui se matérialise par des terrains publics viabilisés qui n’attendent plus que les fonds de l’Etat pour faire sortir de terre des habitations.
Et les communes veulent offrir leur garantie, pour celles qui le peuvent, sur les emprunts de la Société Immobilière de Mayotte (SIM) afin d’accroitre son potentiel de logement.
A peine créé, l’Etablissement public foncier et d’Aménagement de Mayotte (EPFAM) est déjà critiqué pour son manque de moyens : « Le besoin en crédits d’aménagement foncier dépasse largement les 3 millions de dotation de l’EPFAM ».
Revoir les modèles métropolitains
Les élus ont évoqué l’arrivée prochaine de l’Anah à Mayotte. L’Agence Nationale de l’Habitat est un établissement public placé sous la tutelle des ministères en charge de la Cohésion des territoires, de l’Action et des Comptes publics. Il a pour mission l’amélioration du parc de logements privés existants. L’Anah accorde des aides financières pour travaux sous conditions à des propriétaires occupants, bailleurs et copropriétés en difficulté.
Mais sans adaptation des critères de financement de rénovation de logements à la réalité mahoraise, son action pourrait être vouée à l’échec, met en garde la délégation mahoraise. Idem pour la LBU inadaptée car « calculée sur un modèle d’entretien et de rénovation de logements existants alors qu’à Mayotte il faut une LBU de construction aux moyens conséquents pour sortir d’une situation inacceptable où les logements indécents se multiplient. »
La période est peu propice à ce genre de demande de rallonge budgétaire, « nous arrivons en plein arbitrage de fin de projet de loi de Finances 2018 », explique Edwin Legris, attaché parlementaire de Ramlati Ali, présent lors de la rencontre. Mais le message de glissement d’un budget de rénovation vers un budget massif de construction est passé, « nous avons couvert tous le champs des possibles en matière de logement ». Ils seront reçus prochainement au ministère du logement.
Anne Perzo-Lafond
Lejournaldemayotte.com
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