Les professionnels de la périnatalité se sont retrouvés ces 8 et 9 novembre à l’hôtel Sakouli pour les 5ème Journées de Répéma. Un lieu excentré qui n’est pas choisi au hasard, « loin de l’ambiance de travail et des tensions qui peuvent exister entre les services, nous parvenons à discuter sereinement », explique le docteur Sophie Belec, présidente du Répéma.
Le thème porte cette année sur la prise en charge de la prématurité à Mayotte, notamment des grossesses à risque, les gestes de premiers secours et les missions du Centre d’Action Médico-Social Précoce (CAMSP).
« L’objectif de ces rencontres organisées chaque année, est de rassembler les partenaires de la santé sur la grande prématurité, l’ARS, les pédiatres, les gynécologues, les sages-femmes, les obstétriciens, la PMI, et les acteurs réunionnais, pour faire passer des messages », rapporte le médecin, qui exerce à Mayotte depuis 25 ans.
Eviter un prématuré en vol
Il s’agit d’informer, mais de former aussi si l’on en croit les directives précises délivrées ce mercredi matin par le docteur Abossolo, Gynécologue obstétricien au CHU de La Réunion. Les professionnels étaient notamment demandeurs d’un processus codifié qui encadre une Evasan pour une grossesse à risque en fonction du degré d’ouverture du col de la femme enceinte, « c’est le flou artistique », soulignait l’un d’entre eux.
De fait, une maman témoignait de son Evasan vers La Réunion il y a 5 mois, « à 29 semaines, accompagnée dans l’avion par un médecin et une sage-femme, et, à l’atterrissage à Saint-Pierre, j’ai perdu les eaux ! » Elle remerciait l’équipe du CHM, son petit garçon se porte comme un charme, et le docteur Abossolo le répétait à plusieurs reprises, « difficile de savoir quand une patiente va accoucher, même si son col est ouvert ».
Le Répéma accouche de mesures concrètes
De ces échanges vont naître des pistes de travail pour améliorer la prise en charge des menaces d’accouchements prématurés. « Nous menons aussi des réflexions sur les recommandations qui arrivent de métropole, en cherchant des pistes pour leur adaptation sur le territoire », rajoute Sophie Belec.
Des réflexions productives puisqu’il y a 4 ans, à la demande du Répéma était mené un audit sur la grande prématurité, « qui a débouché en août 2015 sur la création du Centre d’Action Médico-Social Précoce ». Le CAMSP présente d’ailleurs cette année son expérience dans la prise en charge globale de l’enfant vulnérable.
Anne Perzo-Lafond
Lejournaldemayotte.com
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