Ciné Musafiri s’invite au Lycée

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Cyril Vandendriessche et son groupe de cinéastes amateures
Cyril Vandendriessche et son groupe de cinéastes amateures
Cyril Vandendriessche et son groupe de cinéastes amateures

« -Qu’est ce qu’un plan ?
– C’est ce qu’on filme.

-Qu’est ce qu’une séquence ?
-C’est quand on ne change pas de lieu ou de temps.
-Hé bien on va réaliser un plan séquence, un film qui dure deux minutes, c’est long, deux minutes. Si on se trompe on recommence tout depuis le début. Vous avez 10 minutes pour imaginer un scénario. »

Ce jeudi, les couloirs du lycée Mamoudzou Nord avaient des airs de studio hollywoodien. Dans le cadre du Maore Film Festival porté par l’association Cine Musafiri, des ateliers étaient menés avec une trentaine de lycéens. Tournage, montage, scénario. « Ce sont des élèves qui ont pris l’option cinéma-audiovisuel et auprès desquels on intervient déjà une semaine sur deux, explique Cyril Vandendriessche, intervenant pour l’association auprès d’une dizaine d’élèves. Ce jeudi après-midi, il s’agissait pour ce groupe d’élaborer un petit scénario et de le tourner. Elles ont choisi une élève qui, alors qu’elle cherche du réseau son portable au dessus de la tête, se le fait voler par deux autres camarades qui tentent immédiatement de le revendre. Les autres jouent la police. « On est là pour les conseiller, pas pour tourner à leur place » sourit l’intervenant. L’appareil photo/caméra, c’est Mariame qui a choisi de le porter pour filmer la scène.

Mariame tient la caméra
Mariame tient la caméra

« Un jour j’aimerais réaliser mon propre film, sourit-elle. Ce sera une histoire romantique et comique à la fois. Pas un truc de vampires hein ! » Mais d’abord, objectif bac, avec cette option cinéma qu’elle n’a donc pas choisi au hasard. Les ateliers de Cine Musafiri sont un entrainement utile pour ces élèves qui « vont monter leur propre fiction et la présenter à un jury le 8 décembre prochain, explique Cyril Vandendriessche. Ce qu’on veut, c’est qu’à la fin de l’année, chacun soit capable de se servir d’un trépied, de faire des images qui aient du sens. »
Depuis un mois que cette nouvelle option est enseignée « on voit la progression, depuis qu’ils savent qu’ils auront un film à présenter, ça leur met la pression. Le but c’est qu’ils sachent prendre un appareil photo, filmer et monter, pas d’en faire des spécialistes. »

Les projections programmées
Les projections programmées

Dans une autre salle, Gauthier Berthélémy assure un atelier sur le Lib-Dub, ces prestations collectives filmées en musique. Cet ancien journaliste reporter d’image est aujourd’hui prof de lettres au lycée, et responsable de l’option cinéma. « On collabore avec Ciné Musafiri depuis le début de l’année pour des ateliers son, image etc. Plusieurs projets seront menés, une fiction, mais aussi un documentaire, et enfin on couvrira en vidéo le festival de théâtre scolaire qui aura lien en avril. »

Mercredi, d’autres animations ont été menées à M’Tsangabeach avec des élèves de plusieurs lycées réunis pour des ateliers d’initiation. Ces ateliers mis à part, le Maore Film Festival propose toute la semaine des projections publiques, essentiellement des films d’Afrique ou d’Outre-mer. (Programme ci-contre)

Y.D.

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