L’équipe pédagogique de l’école Kawéni Village s’adressait vendredi dernier aux parents d’élèves par un mot collé à l’intérieur du cahier de correspondance ce vendredi, les mettant en garde contre les dangers sanitaires et sécuritaires qu’encourent leurs enfants. Le personnel y évoque de « nombreux dysfonctionnements »
Nous avons été saisi par un parent d’élèves qui nous renvoie à un article publié dans le JDM évoquant les travaux de rénovation de l’école Kawéni village en mars 2016. Après un an et demi de travaux, l’école rénovée a pu rouvrir pour la rentrée scolaire 2017. Et c’est étonnés, que les parents ont découvert un mot collé sur le cahier de correspondance de leurs enfants dénonçant des « dysfonctionnements » : « Electricité qui disjoncte constamment, extincteurs non opérationnels, toilettes bouchées, cadres néon qui menacent de tomber, dalle de béton fissurée au sol », etc. (voir photo ci-contre).
« Validés par la commission de sécurité »
Un parent qui devient suspicieux vu la conjoncture actuelle : « En cette période de fortes turbulences à la mairie de Mamoudzou, il est normal de se demander s’il n’y a pas des irrégularités entre l’appel d’offre et la réception du chantier ! Pourquoi 17 mois de fermeture et un énorme financement pour finalement nous laisser entendre que nos enfants sont en danger permanent dans cette école ? »
Nous avons contacté le maire Majani Mohamed qui explique que « tous les travaux ont été validés par la commission de sécurité ».
Lui et son DGS Thoihir Youssoufa ne contestent pas les problèmes d’insalubrité, « liés à la perte de nos emplois aidés en CUI, mais nous compensons en envoyant les femmes de ménage. » Quant aux problèmes de sécurité, ils sont indirectement liés aux rythmes scolaires, « nous avons du doubler le nombre de micro-ondes pour les repas, ce qui tire sur la capacité de l’établissement ». Un travail serait en cours avec le directeur de l’établissement pour remédier à l’ensemble des désagréments.
« Si le parent fait référence à la perquisition de la semaine dernière, nous mettons en garde contre les amalgames. Surtout que nous pensons que la montagne va accoucher d’une souris… », conclut l’équipe municipale.
Anne Perzo-Lafond
Lejournaldemayotte.com