Elles étaient plus d’une trentaine ce jeudi matin vers 9h30 à avoir bloqué la route nationale au niveau de la Vallée III à Longoni, avec quelques renforts masculins. « Nous sommes là en soutien aux salariés de Mayco ! », clamaient-elles en rajoutant « karivendzé ! » (nous n’en voulons pas) à l’adresse du directeur de l’entreprise.
La voie est restée fermée pendant une heure, provoquant des bouchons de part et d’autres sur plusieurs kilomètres. Jusqu’à ce que l’hélicoptère de la gendarmerie survole le site, et que des véhicules de gendarmes mobiles n’arrivent pour la libérer, sans heurt.
Le conflit avait failli trouver son dénouement lundi soir, lorsqu’au moment de signer le protocole d’accord, les grévistes avaient demandé qu’aucune sanction interne à l’entreprise ne soit prise. « Le directeur nous a répondu qu’il ne pouvait garder certains salariés », en référence à l’agression dont a été victime le directeur commercial, qui lui avait valu 5 jours d’ITT.
Difficile de trouver un compromis sur ce sujet donc, et la proposition des grévistes d’accorder des simples mises à pied, « mais pas conservatrice et sans licenciement », a été refusée par la direction. Cette dernière reproche récemment des jets de pierre contre un camion de livraison, à hauteur de Trévani, « bien loin de notre site », se défendent les grévistes.
Quant aux Femmes leaders, si présidente Saandati Abdou lançait qu’elles n’allaient pas en rester là, « nous recommencerons à bloquer la route », menace-t-elle.
A.P-L.
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