Confondu par son ADN, le voleur récidiviste repart à Majicavo

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Le condamné est retourné à la prison de Majicavo.
Le condamné est retourné à la prison de Majicavo.

Un i-phone, une tour d’ordinateur, un ordinateur portable, une tronçonneuse. C’est un lourd préjudice qu’a subi la société MCTP à Tsingoni le 28 juin 2016. Le responsable de l’entreprise découvre qu’il a été cambriolé en arrivant tôt le matin. Une fenêtre a été fracturée. Sur le montant en bois, il découvre une goutte de sang qui est prélevée et analysée.

Puis l’enquête reste en stand-by jusqu’en août 2017, lorsqu’un cambrioleur comparaît pour trois cambriolages commis à Koungou. Son ADN est alors prélevé, et une correspondance apparaît avec le prélèvement effectué un an auparavant.
L’individu est alors entendu par les gendarmes, devant lesquels il nie fermement sa participation au casse effectué chez MCTP. « Ce n’est pas moi » persiste le prévenu à la barre du tribunal devant lequel il comparaissait ce mercredi matin.

Mais outre la preuve ADN, ses antécédents ne jouent pas en sa faveur.  » Vous semblez être un habitué de ces infractions » commente le président Rodriguez qui rappelle que l’homme a été reconnu coupable de faits similaires commis en 2014, 2015 et 2016. Faits pour lesquels il purge actuellement une peine d’un an ferme.

Retour en prison

Interrogé de nouveau, le prévenu n’explique pas la présence de cette goutte de sang. Il n’en fallait guère plus pour éveiller l’humour du parquet.

« C’est dommage que l’on n’ait pas retrouvé le moustique qui aurait piqué Monsieur avant de venir s’écraser sur cette fenêtre » entame le substitut Rieu. Plus sérieusement, « on est certain qu’il était sur les lieux et qu’il s’est blessé. Il est évident qu’il est l’auteur, ou l’un des auteurs, du vol. » Concernant la peine, « à quoi bon une peine d’avertissement, poursuit le procureur, puisqu’il ne reconnaît pas sa responsabilité. Donc, il faut le neutraliser. Je propose de prolonger de trois mois ferme son séjour en prison. »

Ayant la parole en dernier, le prévenu a changé son fusil d’épaule, reconnaissant pour la première fois être bien l’auteur du cambriolage, et demandant « la clémence du tribunal ».
Il écope finalement de six mois avec sursis. Une peine qui planera au dessus de sa tête quand il sortira de prison dans quelques mois.

Y.D.

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