Berguitta : scènes de dévastation à la Réunion

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Des gens ont dû aller au travail, mais l'état des routes ne permet pas d'en revenir.

Les images d'internautes sont impressionnantes
Les images d’internautes sont impressionnantes

La polémique ne cesse d’enfler chez nos voisins réunionnais. A l’approche de la tempête tropicale Berguitta, qui était encore cyclone tropical intense il y a deux jours, le préfet a maintenu une alerte orange, là où une partie de la population attendait l’alerte rouge. La différence est de taille. En alerte orange, les écoles sont fermées, mais la population n’est pas confinées et les entreprises et administration peuvent tourner. En alerte rouge, c’est le confinement obligatoire pour tous.
Le résultat, ce sont des salariés qui sont allés au travail ce jeudi, sans pouvoir rentrer chez eux le soir, certaines routes s’étant transformées en torrents alors que la tempête bat son plein notamment dans le sud.
Les images pullulent sur les réseaux sociaux. On y voit des cascades monumentales, des routes dévastées par la pluie et des voitures emportées par des torrents de boue sous le regard impuissant des habitants.
Des gens ont dû aller au travail, mais l'état des routes ne permet pas d'en revenir.
Des gens ont dû aller au travail, mais l’état des routes ne permet pas d’en revenir.

« Voila ce que ça donne!!! Ma famille et en danger au Petit Tampon (…) la ravine a debordéchez la voisine en haut et maintenant en train de nous inonder! » s’énerve une habitante en publiant une vidéo de son terrain submergé par les eaux.
Dans ce contexte, les habitants s’interrogent. Le préfet a-t-il « cédé au Medef » en ne déclenchant pas l’alerte rouge, a-t-il « privilégié la vie économique sur les vies humaines » ?
« Ce n’est pas une question financière » assurait ce matin le directeur de cabinet de la préfecture de la Réunion sur La Première. Ce dernier assurant que l’alerte rouge n’est déclenchée que pour des vents de 150km/h, seuil à partir duquel selon lui « le risque est mortel ».
On n’en est pourtant pas loin, avec des bourrasques à 140km/h. La préfecture « appelle chacun à rester chez soi » et demande que « chacun prenne ses responsabilités ». Un double langage qui ne passe pas. sur Internet, les images de dévastation et d’inondations s’accompagnent de références au maintien de cette vigilance orange, et l’on ne sait plus trop sur les vidéos si l’on entend le grondement du torrent, ou celui des habitants.

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