La revendication principale porte sur la sécurité de gardiens de prison alors que des agressions quotidiennes ont émaillé cette semaine. La tension a été maximale ce vendredi quand un détenu s’en est pris avec un couteau à deux gardiens dans la prison de Borgo (Haute-Corse). Une action qui aurait un caractère terroriste pour le syndicat FO pénitentiaire.
Réunis pour examiner les suites à donner à cette journée de mouvement, les représentants syndicaux du Centre pénitentiaire de Majicavo reviennent sur l’agression verbale et la tentative d’agression physique dont a été victime un de leur collègue gardien de prison : « Il a cassé un manche à balai avec l’intention de l’empaler, mais la grille l’en a empêché. Il l’a alors traité de mécréant ».
Un détenu radicalisé selon eux : « Son comportement le laisse à penser. Il prie matin midi et soir, et très souvent la nuit. »
30% des jeunes recrues ont démissionné
Ils évoquent par ailleurs la demande d’évolution de leur statut de la catégorie C à B, qui est portée par leurs syndicats nationaux : « Le métier n’est plus attractif, il n’y a eu que 7.000 candidat au concours national contre 50.000 dans la police. Et sur les 700 recrutés, 30% ont démissionné quelques mois après ».
« Jamais la pénitentiaire n’avait connu pareille mobilisation ! », souligne le tract national FO pénitentiaire, en détaillant les demandes portant sur la sécurité : Classification des établissements permettant l’orientation ciblée des détenus, Renfort des effectifs par un recrutement massif, formation initiale maintenue à 8 mois et formation continue adaptée, etc. Ce lundi, 130 prisons sont bloqués sur 188 en France selon FO.
Le Centre pénitentiaire de Majicavo compte 131 agents, tous corps confondus, pour 302 détenus actuellement, et 9 sous bracelets électronique.
Le Service Pénitentiaire d’Insertion et de Probation (SPIP) a donc trouvé porte clause ce lundi. La décision de reconduire le mouvement se fera au plan national, « nous la suivrons », indiquent-ils.
A.P-L.
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