Le lycée vient de se doter d’une collection inédite de près de 150 livres, DVD, bandes dessinées et autres manuels scolaires, pour un montant de 1600€. Leur point commun, tous sont relatifs à la langue ou à la culture arabe. Une discipline étudiée par quelque 250 lycéens à Sada.
« C’est un budget énorme » souligne l’enseignante qui se réjouit de cette livraison. « On avait déjà un fonds important dans cette discipline, mais je suis persuadée que l’on a désormais le fonds le plus important de toute l’île » s’enthousiasme-t-elle. Et de détailler la commande qu’elle a passée en septembre qui vient d’être livrée. « Ce ne sont pas que des ouvrages en arabe, il y a aussi des romans, des films, rien que pour le plaisir. Ce n’est donc pas limité aux élèves qui étudient l’arabe. »
Si tous les élèves ont accès à la collection, c’est pourtant bien l’enseignement de l’arabe qui est promu avec ces documents tout neufs. « L’enseignement de l’arabe est en train de retrouver ses lettres de noblesse à Mayotte », souligne Leïla Al Ardah qui note « une belle embellie, qu’il faut accompagner, et ça demande des moyens et de la visibilité. »
« Une langue qui offre des débouchés professionnels »
Les moyens, c’est donc la nouvelle proviseure Balbine Ollier qui les a accordés.
« L’idée c’est de donner toute sa place à l’arabe, et de mettre les élèves qui l’étudient dans les meilleurs conditions de réussite scolaire, explique la chef d’établissement. L’arabe est important ici à Mayotte car on est proches de pays arabes dans la région, c’est une belle ouverture vers des pays qui ont des besoins dans le tertiaire. Les jeunes qui parlent arabe sont aussi prisés dans le supérieur en métropole, c’est vraiment une langue qui offre des débouchés professionnels. »
C’est pour mettre en valeur ces ouvrages qu’une exposition a été dressée au CDI de l’établissement, avec une sélection d’ouvrages, allant du roman au recueil de poésie, en passant pas les fables, contes et autres albums.
Une manière de faire connaître ces documents auprès des élèves, avec l’espoir que certains en emprunteront, les rendant ainsi disponibles aussi pour leurs familles.
Alors que derrière elle, les élèves découvrent l’exposition temporaire constituée des ouvrages reliés avec soin par un de leurs camarades, le proviseure poursuit. « Plus on développera l’arabe, en harmonie avec l’anglais et l’espagnol, plus on développera les opportunités. L’idée est de dire aux jeunes qui choisissent leur seconde langue vivante que choisir l’arabe, c’est choisir la voie de l’excellence. Toutes les langues vivantes mènent à l’excellence » conclut-elle.
Y.D.