Depuis les violences qui se sont déroulées le 19 janvier dernier, aux abords puis dans ce lycée du centre de l’île, du fait de bandes de dizaines de jeunes qui se sont caillassés, les cours n’ont pas repris. Les élèves avaient été confinés dans l’établissement, puis évacués. Depuis, le personnel fait toujours valoir son droit de retrait.
S’ils sont venus au conseil départemental ce mardi 6 février armés de leur parapluie, « symboliquement contre les cailloux », et brandissant des pancartes, c’est que les points facilitateurs de violence trouvent leurs réponses dans le service du transport scolaire, compétence du Département. Céline Thiry, une des porte-paroles du Collectif, nous explique pourquoi : « Nous sommes venus rencontrer le responsable des transports scolaire après être allés au vice-rectorat et en préfecture. Pour évoquer deux points, le hub et la fréquence des lignes ».
Ils sont reçus par Jacques Toto, Directeur des ports, et des transports maritimes et terrestres, et par Saïd Salime, membre du cabinet du président du Département.
Accroitre le nombre de rotations
Ce qu’ils ont ciblé comme un des problèmes centraux, le hub de transports scolaires qui met en contact des centaines de jeunes aux mêmes horaires, avant d’être dispatchés vers leurs destinations, est en voie d’être tranché : « On nous a expliqué qu’il allait être déplacé dès le mois de mars », indique un enseignants.
Comme l’explique Céline Thiry, le second point porte sur la présence pendant un temps trop prolongé d’un trop grand nombre d’élèves au même endroit : « Il faut accroitre le nombre de rotations de bus pour permettre aux jeunes d’arriver le plus tard possible pour être à l’heure, mais sans trainer pendant plusieurs heures devant le lycée. Même si la décision n’est que temporaire, le temps que le climat s’apaise. »
En sortant de la réunion, Jacques Toto nous a expliqué ne pas pouvoir prendre de décision en l’état : « Nous allons contacter Matis pour voir comment améliorer les horaires de desserte. »
De leur côté, le personnel ne reprendra pas le chemin des cours tant qu’aucune décision n’est prise, « si on reprend tel quel, il y aura un mort », craint l’une d’elle.
Anne Perzo-Lafond
Lejournaldemayotte.com