Suite à l’agression de l’un de leurs collègues cet après midi, mardi 13 janvier 2018, à l’intérieur de la cité scolaire de Bandrélé, des enseignants et des agents appellent à une réunion plénière de l’ensemble des personnels mercredi 14 février. « Le service normal des cours sera donc fortement perturbé. Des personnels (agents et enseignants) ont d’ores et déjà décidé d’exercer leur droit de retrait », indique la CGT EDuc’action.
D’autre part, la section CGT Educ’Action du lycée Tani Malandi de Chirongui indique s’associer « aux personnels de la cité scolaire de Bandrelé dans le soutien apporté aux collègues de Kahani et de Tsararano en droit de retrait face à la violence scolaire, mais aussi à l’ensemble des collègues et élèves de l’île qui subissent des violences quotidiennes résultant du contexte socio-économique très difficile de Mayotte. »
Le proviseur du lycée de Tsararano nous fait savoir qu’il n’y a plus de droit de retrait depuis le 12 février dans son établissement qui « n’a jamais été fermé », et « malgré les problèmes de transports, tous les élèves qui se sont présentés ont été accueillis ». Il précise que « plus de 250 élèves, majoritairement de Terminales, sont en cours ce matin », malgré la perturbation des transports scolaires.
Nous exprimons par la même occasion notre solidarité envers les chauffeurs de bus, à l’ensemble des personnels qui tentent d’assurer la sécurité de tous quotidiennement, et qui sont soumis eux-mêmes à des actes de violence souvent gratuits.
NOUS EXIGEONS un choc d’investissement ambitieux et indispensable pour l’éducation, la sécurité et le développement de Mayotte
Il est temps que l’État prenne la mesure de la gravité de la situation sur notre île. Sans une réaction immédiate et forte, la violence permanente ne pourra que se généraliser et avoir des conséquences très lourdes.
Et enfin, Rivomalala Rakotondravelo, secrétaire du syndicat du 1er degré SNUipp-FSU, indique qu’en sa qualité de secrétaire du Comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT), il a effectué un signalement au vice-rectorat sur l’agression de l’agent au collège de Bandrélé et espère que « le vice-rectorat respectera la procédure ainsi que la règlementation ». Il demande une nouvelle fois la réunion du CHSCT académique. « Il est grand temps que l’État reprenne la main et donne les moyens nécessaires, humains et financiers, aux services publics pour leur permettre d’assurer leurs missions dans des conditions convenables », indique-t-il.