Une union syndicale pour une mobilisation le 21 février contre les violences

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Échanges nourris entre policier en charge de la zone à risque, et les transporteurs scolaires
Les transporteurs scolaires demandent une sécurisation de leurs lignes

Une « anarchie », c’est la situation dénoncée par les quatre leaders des principaux syndicats de l’île : la CFDT, FO, la CGT et la CFE CGC. Ousseni Balahachi, El-Anzize Hamidou, Salim Nahouda et Djoumoi Djoumoy, appellent « l’ensemble des travailleurs de Mayotte » à une grève reconductible à partir du 21 février 2018, « afin de dénoncer l’insécurité qui a conduit à la fermeture de plusieurs établissements scolaires à Mayotte ». Sont particulièrement visés ceux qui ont été le théâtre de scènes de violence, « les lycées de Kahani, de Tsararano, de Kawéni Nord, Younoussa Bamana, de Passamainty, la cité du Nord et le collège de Dembéni ».

Les leaders syndicaux exigent l’application des mesures du protocole d’accord signé le 29 janvier entre le conseil départemental, l’Etat et les transporteurs… mais ont rajouté des articles supplémentaires. Ils rappellent tout d’abord l’engagement du Département de recruter 50 médiateurs, et demandent un contrôleur de zone pour le hub de ramassage de Kahani, et l’application du point portant sur le contournement de la zone où sévissent des incivilités.

Équipes de sureté mobiles

Les transporteurs scolaires réunis ce lundi au conseil départemental
Les transporteurs scolaires avaient signé un protocole d’accord

Il ne devrait pas être nécessaire de le préciser, mais ils veulent des garanties, «  tout acte de caillassages ou de bagarres sur le réseau de transports engendrera des poursuites et des condamnations contre les coupables ». Il avait été demandé plus particulièrement par les transporteurs que les parents soient solidaires des sanctions, et que des travaux d’intérêt général de nettoyage à l’intérieur des bus soient proposés aux fauteurs de troubles.

Le conseil départemental et Matis sont invités « dans l’urgence », à mettre en place 2 équipes de sureté mobiles, et « tout véhicule opérant sur le réseau Halo qui sera immobilisé à cause d’incivilités conservera les prestations financières de son service jusqu’à sa réparation. »

Plusieurs des points avaient déjà été actés, le plus compliqué restant le contournement de la zone de délinquance, quand on connaît les faibles possibilités du réseau routier à Mayotte.

A.P-L.
Lejournaldemayotte.com

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