Les manifestations se sont durcies, avec plusieurs points de blocage comme le rapportait le JDM. Des violences ont notamment éclaté quand les policiers ont tenté de débloquer les accès à la barges.
Deux réactions sont à noter à l’issue. Celle du syndicat Alliance police nationale d’abord, qui revendiquait lui aussi davantage de moyens, mais qui déplore la tournure que prennent les évènements: « Quand un manifestant frappe un policier, il n’est plus un manifestant. On ne peut revendiquer la non-violence et en faire son arme de revendication ».
Le parquet de Mamoudzou ensuite, qui pointe la publication de photos mettant en scène des policiers blessés par les manifestants : » Suite aux troubles à l’ordre public survenus ce jour, 23 février 2018, à MAMOUDZOU, le procureur de la République tient à rendre public son étonnement après la publication de photos et vidéos montrant des agents et officiers de police blessés en opération.
Ces photos notamment, publiés par le site KWEZI, qui mettent en scène les blessures des agents, ne contribuent pas à l’information du public et portent atteinte à la dignité des personnels de la Police Nationale. Le parquet de Mamoudzou renouvelle son soutien aux forces de l’ordre, qui servent Mayotte dans des conditions difficiles, et dénonce l’incohérence de ceux qui lors d’une marche contre la violence s’en prennent avec violence aux fonctionnaires chargés de les protéger. Les auteurs de ces agressions seront déférés devant le procureur de la République. »
Les images diffusaient cristallisaient aussi la colère d’une centaine de manifestants qui se sont rassemblés ce soir devant le commissariat de Mamoudzou. Ils se disent prêts à y « passer la nuit » tant que leurs camarades n’auront pas été libérés. Le rue de l’hôpital est fermée à la circulation aux abords du CHM.