Déjà réélu en 2015, Abdou Soimadou Dahalani a remporté tous les suffrages, d’abord faute de combattants, mais aussi à l’unanimité, 32 sur 32, sans abstention, c’est dire s’il aura fédéré, « du 100%, c’est du jamais vu à Mayotte ! », s’exclamait Omar Djoundiy, doyen d’âge de l’assemblée. La 2ème assemblée du département, peu connue, qui apporte pourtant son œil critique sur les rapports votés par les conseillers départementaux en séance plénière, « nous sommes parfois saisis très tardivement, mais le président du Département m’a donné des garanties que ça allait changer. »
Membre fondateur du CESEM en 2004, et élu jusqu’à présent en tant que représentant du syndicat UD FO, c’est au titre de personnalité qualifiée qu’il va siéger désormais.
On se souvient des synthèses de qualité publiées par le CESEM sous sa férule qui ont alimenté le débat de fond dans plusieurs secteurs, pour ne citer que l’ouvrage alarmiste sur l’Education à Mayotte, « Une exigence de qualité » (Lire synthese-livre1-Education Cesem), ou sur l’alignement des droits sur ceux en vigueur au niveau national et dans les départements et régions d’outre-mer, ou encore, le débat acéré avec les représentants de l’Agence régionale de Santé océan Indien.
Abdou Soimadou Dahalani est par ailleurs Adjoint au Maire dans la commune de Bouéni
Les problèmes sécuritaires au menu
Après avoir félicité les membres pour s’être « placés au dessus de leurs étiquettes syndicales ou associatives », dont 18 ont été renouvelés, car non représentés par leur propre organisation, le président a défini sa ligne de conduite : « La recherche de solutions innovantes pour assurer le développement du territoire, dans l’esprit d’une ouverture au monde ». Il souligne les évolutions que connaît la société mahoraise, « qui doute tout en vivant des mutations profondes, avec une jeunesse exigeante en quête d’une identité Républicaine ».
Des multiples atouts du territoire, il retiendra « la culture du vivre et faire ensemble », quelque peu malmenée actuellement par les problèmes sécuritaires, « nous serons amenés dans les prochains mois à nous saisir de ces questions ».
Dans cette assemblée, paritaire sans le savoir avec 15 femmes et 17 hommes, les anciens membres « seront toujours les bienvenus », on reconnaît là l’homme de consensus qu’est Abdou Dahalani. Il rendait d’ailleurs hommage à l’ancien président Soulaimana Moussa, « qui avait invité à Mayotte l’assemblée du CESER nationale ».
L’après-midi se poursuivait avec l’élection des 15 membres du bureau, et la désignation des personnalités siégeant dans les 6 commissions.
Anne Perzo-Lafond
Lejournaldemayotte.com
Sont élus vice-présidents, Nadine Hafidou, Attoumani Harouna, Isabelle Chevreuil, Nizary Aly, Haoussi Boinahedja, Houbia Youssouffa et Dani Salim