Signé par une « direction collégiale », le PS de Mayotte prend tout d’abord position dans un communiqué sur la consigne de boycott des élections, estimant que les 30% de participation sont un score de « bon élève », il déplore « un discours antirépublicain », « que ce soit pour empêcher les électeurs d’aller voter ou pour associer de façon systématique la délinquance avec les étrangers. Un discours bien connu et que porte l’extrême droite depuis si longtemps. » (Lire COMMUNIQUE DU PS DE MAYOTTE DU 19 MARS 2018)
Une pique qui ne demandait qu’à partir depuis que Marine Le Pen a indiqué soutenir la candidature d’Elad Chakrina, qui n’en demandait pas tant. « Ce n’est pas dans la haine que nous trouverons des solutions. C’est pourquoi nous considérons que Ramlati Ali est de loin la candidate qui peut nous apporter ces solutions dont nous avons besoin loin des extrêmes qui nous font si peur. » Le PS, l’ancienne étiquette de Ramlati Ali.
Pour le PS local, « l’extrême droite française considère que ce candidat porte les valeurs de l’extrême droite. (…) Si son opposition au soutien de l’extrême droite est sincère, nous appelons monsieur Chakrina à se retirer et à appeler à voter madame Ramlati Ali au second tour ». Ça attaque sec, et cela fait longtemps que des communiqués aussi virulents n’avaient été émis depuis le PS de Mayotte.
Sans doute le contexte n’y est pas pour rien. Tout d’abord les ennuis judiciaires de Ramlati Ali ont accentué les tensions entre les deux candidats, mais aussi « les moments difficiles que vit Mayotte nécessitent un rassemblement de tous les démocrates. Madame Ramlati Ali a gagné de façon évidente cette élection de premier tour et cela devrait suffire à tous les démocrates que nous sommes en ces temps de crise aigu. Soyons tous unis pour défendre la république et la démocratie. »