L’Union des Chambre de Commerce et d’Industrie de l’océan Indien (UCCIOI) en partenariat avec l’association des Îles Vanille et avec le soutien de l’Agence française de développement a réuni à Saint Gilles 11 agences réceptives de voyage des îles de l’océan Indien (Comores, Madagascar, Maurice, Mayotte, Réunion et Seychelles) dans le but de définir une offre régionale de circuits combinés inter-îles en matière d’écotourisme. Ce n’est pas la première fois que les combinés sont tentés, c’est même l’objectif premier de la structure « Iles Vanille », créée en 2011.
Appliquer l’écotourisme à ce concept régional avance des perspectives intéressantes puisque 31 combinés inter-îles sont prévus au programme. Les circuits identifiés s’attachent à mettre en avant les richesses naturelles et patrimoniales de la sous-région, la complémentarité entre les îles de l’océan Indien et à favoriser la connaissance de l’authenticité des territoires ainsi que de ses populations. Une complémentarité qui s’illustre par l’exemple parfait « lagon-randonnée » que propose le binôme Mayotte-Réunion, mais qui reste freiné par le prix des billets d’avion.
L’objectif de cette initiative est de placer l’océan Indien parmi les destinations phares en matière d’écotourisme, un concept qui colle parfaitement à Mayotte. C’est notamment dans la perspective de mettre en lumière les atouts de la sous-région que l’ensemble des parties prenantes du projet organise un éductour régional à partir du 24 mai 2018. A cette occasion 40 professionnels du tourisme (tours opérateurs et journalistes spécialisés), principalement des marchés francophones d’Europe, seront répartis dans chacune des îles afin de partager les richesses de chaque territoire.
Obtenir une bonne note pour Top Résa
Une solution au déficit de lits en hôtellerie sur le territoire, avec un concept qui privilégie l’hébergement chez l’habitant. Moyennant plusieurs conditions pour séduire, dont deux prioritaires : que le territoire ait retrouvé d’ici un mois, la sérénité et la sécurité demandées, et que les bas-côtés soient vidés de l’ensemble de ses déchets accumulés pendant des mois de grève. Avec des municipalités vigilantes sur les coup de balai pour conserver cette propreté.
Les observations et l’expérience recueillies par ces professionnels du tourisme feront ensuite l’objet d’ateliers dans le cadre de la Foire internationale du tourisme de Madagascar début juin 2018. Un événement ayant réuni à Antananarivo près de 10.500 visiteurs lors de son édition de 2017. Ces retours d’expérience permettront d’affiner les offres proposées avant leur lancement en septembre 2018, dans le cadre d’un des salons internationaux majeurs des professionnels du tourisme, Top Résa, en septembre à Paris, Porte de Versailles.
1.500 agences de voyages démarchées
Convaincues par la pertinence du segment écotouristique pour le développement de la sous-région, les agences de voyage locales ont aussi rédigé un projet de charte d’engagement autour des valeurs suivantes : respect des patrimoines et des habitants, partage entre les visiteurs et les habitants notamment pour favoriser les retombées du tourisme au niveau local, pédagogie pour renforcer la connaissance des territoires par les visiteurs et l’authenticité afin de faire connaitre et préserver les savoir-faire locaux et traditions. La signature de la charte d’engagement par ses premières parties se fera lors de la Foire internationale du tourisme de Madagascar.
Bien loin de l’océan Indien, en métropole, se déroule une autre action commerciale. Celle des deux compagnie au sort désormais lié, Air Austral et Air Madagascar, la première ayant pris 49% de capital dans la seconde. Du 16 avril au 15 mais 2018, elles partent démarcher 1.500 agences de voyage en région parisienne et à Marseille, nous apprend air-journal.fr.
Les 16 destinations régionales vendues sont desservies par les trois hubs Saint Denis-Roland Garros (La Réunion), Tananarive-Ivato (Madagascar) et Dzaoudzi (Mayotte). « Les deux compagnies proposent jusqu’à 25 vols long-courriers par semaine depuis la Métropole (Paris et Marseille) vers ces trois aéroports », rapporte le site.
Deux synergies que Mayotte ne peut pas manquer dans un contexte certes de mobilisation sociale, mais justement tendue vers l’objectif d’investissements massifs et de la recherche d’une image sécurisée qui ne pourra qu’être attractive.
Anne Perzo-Lafond
Lejournaldemayotte.com