Le syndicat représentant une partie du personnel de santé se réjouit avec tout le monde de l’évolution de plusieurs structures vers l’autonomie, les « bases d’une Agence régionale de Santé de Mayotte » et la création « d’un rectorat de plein exercice pour le Département », ainsi que le renforcement de l’autonomie de la Direction de pôle emploi à Mayotte. (Lire Communiqué de presse – Crise sociale et sanitaire à Mayotte)
Mais si le gouvernement s’engage sur le renforcement de certaines administrations, Sud santé-sociaux appelle à la vigilance, « depuis plusieurs années, le département fait l’objet d’études et promesses sans réelles concrétisations des projets. Des plans de rattrapage sur Mayotte ont toujours existés depuis plusieurs gouvernements, mais ont été très rarement suivis », et une « reprise en main des missions de services publics complètement abandonnées, afin de redonner confiance à la population. »
Parmi leurs autres revendication, l’extension à court terme de l’hôpital existant afin d’augmenter la capacité d’accueil et une meilleure prise en charge des patients, suivi d’une programmation de construction d’un nouvel hôpital en grande terre pour désengorger la commune de Mamoudzou dont le taux d’occupation de lit hospitalier avoisine 140 %. Un investissement qui permettrait de commencer à combler les retards du territoire.
Sécuriser les annonces sécuritaires
Mais aussi « la mise en place de l’Aide Médical de l’Etat (AME) pour accompagner les dépenses dues aux non assuré-es sociaux (environ 70% des patients), et l’instauration de CMU-C », l’extension du code de la santé publique, de la sécurité sociale, des conventions collectives et accords de branches, et le respect du code du travail à Mayotte, de véritables moyens (humain, matériel et financier) pour assurer la protection des enfants en risque et/ou en danger, accompagner les personnes en situation de handicap, et les personnes âgées, qui doivent s’envisager par la création d’établissements d’éducation spécialisés », « la titularisation de tous les contractuels et la résorption de l’emploi précaire dans les services publics », et « l’alignement des prestations sociales par rapport aux autres départements des outre-mer ».
Le syndicat demande un calendrier pour la mise en place des engagements sécuritaires.
Quant à l’idée d’instauration de statut extraterritorial de la maternité de Mayotte, il ne veut pas en entendre parler : « Notre organisation syndicale affirme son attachement au statut de la Fonction Publique Hospitalière (Titre IV). SUD Santé Sociaux est donc opposé à tout changement de statut de notre hôpital public en dehors de la fonction publique, et plus particulièrement le statut du personnel hospitalier de Mayotte. »
A.P-L.
Lejournaldemayotte.com