Le sport à Mayotte évoqué en Délégation sénatoriale aux outre-mer

Le référent départemental de l'Association Nationale des Elus chargés du Sport (ANDES) Soibaha Chaka, Maire-adjoint chargé de la jeunesse et des sports d'Acoua, est intervenu devant la Délégation sénatoriale aux outre-mer le 22 mai, pour défendre une politique d’infrastructures sportives à Mayotte.

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L’élu a bien sûr commencé par saluer le « pas supplémentaire » que constituent les 4 millions d’euros de rattrapage des équipements sportifs annoncés le 13 mai par la ministre des Outre-mer Annick Girardin dans son plan d’actions pour Mayotte. Mais il faut plus souligne-t-il pour « répondre aux nombreuses urgences du département » : « Avec trois fois rien, les sportifs Mahorais forcent le respect en gagnant des compétitions dans l’océan Indien. Que ne pourraient-ils faire avec un meilleur investissement en matière sportive ? ».

En rapportant le nombre de gymnase et de terrains de foot et autre plateaux sportifs polyvalents au nombre d’habitants, Mayotte est doté de 13 pour 1.000 quand en métropole la moyenne est de 50. Un schéma départemental du sport et des infrastructures sportives est attendu.

La pratique sportive doit s’adresser à tous, « le sport au féminin, le sport et le handicap, le sport sur ordonnance, l’apprentissage de la natation doivent être valorisés et mieux accompagnés ». L’implantation d’une piscine publique à Mayotte devient indispensable : « Les jeunes ne savent pas nager dans un territoire qui baigne dans l’eau. Dans ma propre commune, à Acoua, de nombreux jeunes se noient chaque année en mer faute de savoir nager. Nous pouvons éviter ces morts en commençant par nous doter d’un schéma directeur des piscines publiques. »

Des défis de haut-niveau

Soibaha Chaka

C’est un accompagnement que demande avant tout Soibaha Chaka. Du conseil départemental tout d’abord dans la mise en place d’un CREPS (Centre de Ressources d’Expertise et de Performance Sportive), pour accéder à une pratique de haut niveau notamment par l’accès à l’INSEP (Institut national du sport, de l’expertise et de la performance). Si l’élu souligne le « travail remarquable «  de l’UNSS dans la détection de jeunes talents, il rappelle que plusieurs partent ensuite à l’extérieur. Nous avons souvent évoqué dans ces colonnes le laxisme de certaines ligues qui ne suivent pas leurs sportifs ou laissent passer les délais pour les inscrire aux compétitions. Il faut sans doute commencer par là.

Avec une ambition inaccessible en l’état d’accueillir les jeux des îles de l’océan Indien, il va falloir à Mayotte dédoubler d’énergies. « Les communes de Mayotte sont porteuses de nombreux projets sportifs structurants. Accompagnons-les en ingénierie, en conseil, en financement pour nous hisser, tous, à la hauteur des attentes légitimes du monde sportif. Après l’engagement de la dissolution du SMIAM, il faut réinventer un nouvel outil de coopération intercommunale (OCI) qui soit de nature à permettre la concrétisation de nos projets sportifs. Nous devons au moins cela aux enfants de Mayotte », concluait l’élu.

La Délégation sénatoriale aux outre-mer où siègent les deux sénateurs Mahorais, va publier un rapport sur la jeunesse et les sports en Outre-mer.

A.P-L.
Lejournaldemayotte.com

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