L’étau se resserre autour des protagonistes du mouvement social au sein de la société Mayotte Channel Gateway (MCG) au port de Longoni. D’un côté 23 salariés avaient déposé plainte en avril dernier contre leur employeur pour non respect de la Convention Collective Nationale (CCN) Unifiée Ports et Manutention, et de l’autre, Ida Nel, la présidente de MCG, évoque sa volonté de licencier 5 délégués, notamment l’un d’entre eux, Attoumani Mari Ben Atchou, délégué du personnel CGT Ma, pour faute grave.
La grève illimitée avait été entamée le 23 octobre 2017, et ils ne sont plus que 6 à être mobilisés. La présidente reproche notamment à Attoumani Mari plusieurs points, « Entrave à la liberté du travail et à la libre circulation », « désorganisation et dysfonctionnement de l’entreprise », « agression et menaces du personnel de la capitainerie du port ».
Le comité d’entreprise avait rendu un avis défavorable à ces licenciements, la parole est désormais à la Direction du travail.
« Ce mercredi, les grévistes de MCG étaient conviés à reprendre le travail sauf les 5 délégués du personnel et Hadji Mhoko (Issoufi Ahamada, 2è vice-président du conseil départemental, le Département est le déléguant du port, ndlr), puisque nous sommes tous menacés de licenciement », nous indiquait Attoumani Mari Ben Atchou. Il fait donc partie des 5 délégués convoqués à la Direction du Travail ce mercredi, « nous attendons son avis. Nous déposons aussi un dossier syndical sur toutes les irrégularités ».
Bientôt l’épilogue donc, alors que ce jeudi se tient un conseil portuaire portant notamment sur la manutention.
A.P-L.
Lejournaldemayotte.com
Le port de Longoni devrait être le poumon économique de l’île. Depuis le début de la DSP, le port ne sert que des intérêts personnels de tous bords. Tout ça sous les yeux contemplatifs d’un état inefficace à faire un arbitrage.
Qui est encore étonné de ces cafouillages généralisés ?