L’universiliennes : une occasion pour les étudiants des outre-mer français de promouvoir leur identité

À la suite d’un séjour d’une semaine à Paris pour découvrir les plus hauts lieux culturels de la capitale en octobre dernier, le Centre Universitaire et la direction de la jeunesse, des sports et de la cohésion sociale (DJSCS) offrent dans la même année universitaire l’occasion à six de ses étudiants d’aller à la rencontre d'autres étudiants, et de cultures des outre-mer français.

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« On ne peut être homme libre si on ne part pas à la découverte du monde et de la culture » arguait ainsi Jean-Louis Rose, responsable du pôle au CUFR pour faire comprendre au JDM la nécessité de ce voyage.

Secousse ou pas, la délégation de Mayotte qui comprend six étudiants et deux accompagnateurs partira ce samedi 2 juin en début de soirée pour rejoindre la Martinique dans le cadre du projet Universîlennes. A l’initiative de l’université des Antilles, c’est en partenariat avec la direction de la jeunesse et des sports que le CUFR assure pour la délégation le voyage jusqu’à Paris.

C’est leur motivation, leur capacité à parler les langues mahoraises, leur connaissance de la tradition et de la culture qui leur a valu ce séjour aussi lointain. Au terme de voyage en Martinique, les trois filles et trois garçons, vont être amenés à vivre côte à côte avec leurs camarades antillais et ceux provenant des outre-mer françaises. Afin qu’ils établissent des liens, une relation à l’autre comme l’entendait l’auteur de La poétique de la relation, Edouard Glissant. En effet ce dernier prônant la rencontre des cultures à travers ce qu’il appelle la « mondialité » définit la relation comme étant le fait de changer en échangeant.

Pour ce faire des activités sportives tel que le kayak, le beach tennis, et culturel tel que la découverte de la cuisine antillaise, l’initiation au créole martiniquais seront au programme. Quant à nos ambassadeurs, ils n’oublieront pas de faire trembler la terre au rythme de la danse du Chigoma, de faire vibrer les cœurs à la beauté du M’bwi et des autres danses qui font la richesse de la culture mahoraise.

De cette villégiature, Jean-Louis Rose, tout comme les partenaires de l’opération, espère créer un sentiment de fierté et une vocation éclairée dans le cadre de la formation de ces jeunes, car pour le professeur de lettres, « la formation seule ne suffit pas » à susciter l’intérêt.

Au retour de ce voyage, l’occasion sera offerte d’en savoir davantage sur le déroulement de cet échange des universités îliennes lors d’une conférence publique qui sera donnée au centre universitaire et des témoignages auprès des comités jeunes. Nos ambassadeurs, ayant représenté leur université et leur île avec fierté, nous ferons partager leur expérience.

Moussa ATTOUMANI

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