Qui a dit que les leçons de conduite ne pouvaient se faire que dans des citadines ? Henri Piot, de l’auto-école Maeva à Saint-Pierre de La Réunion a voulu sortir de ce paradigme. Passionné de belles autos, le Réunionnais offre à ses élèves de conduire des véhicules de légende, qu’il a fait modifier pour les leçons de conduite, avec doubles pédales etc. Des modifications inédites qui ont mis plus d’un an, moyennant un investissement global de 200 000€ et de nombreuses autorisations administratives à attendre.
Henri Piot met notamment à disposition deux Jaguar. « Boîte automatique, 0 à 100 km/h en 3,7 secondes, vitesse de pointe de 322 km/h, moteur V8 5L, 575 ch… La Jaguar rouge F-Type SVR Coupé de l’auto-école Maëva ne passe pas inaperçue sur la route » commentent nos confrères du JIR qui ont rencontré ce moniteur d’auto-école hors normes. Il s’agit du deuxème véhicule de légende acquis par le moniteur après une Jaguar XJ noire cquise en 2013.
« J’ai commencé avec une Citroën ZX, puis BMW 320 Compact et une 320-D berline. J’ai toujours été passionné de voitures, j’aime la vitesse » leur raconte-t-il.
« Les voitures de sport ne doivent pas être réservées qu’aux riches »
Aujourd’hui, ce passionné dispose, rien que pour l’auto-école, une Peugeot 208, mais aussi deux « Jags ». Sans surprise, le moniteur affirme que ses élèves, à qui il laisse le choix du véhicule pour la leçon du jour, choisissent le plus souvent « la rouge ».
« Ce sont des voitures rares, il n’y a pas plus luxueux et c’est aussi la voiture la plus rapide de la gamme chez Jaguar, précise le prof de conduite au JIR. Je pense que les voitures de sport ne doivent pas être réservées qu’aux riches, les autres aussi peuvent goûter au luxe. Je suis content d’avoir des retours positifs et sur Facebook aussi »
Des retours d’autant plus positifs que prendre le volant de la belle coupé rouge ne coûte pas plus cher aux élèves que la citadine française.
Si c’est le choix de vie d’un passionné, c’est aussi un choix commercial. « La concurrence est rude entre les auto-écoles, justifiait Henri Piot lors d’un précédent article du JIR. Plutôt que de baisser les prix, j’ai préféré innover et apporter un nouveau produit ».
L’acquisition de ce nouveau bolide semble confirmer le succès de la démarche.
De là à ce qu’une auto-école mahoraise franchisse le pas à son tour… peut-être quand les routes le permettront ?
Y.D.