Thierry Galarme ne se représente pas à la présidence de Medetram

Dans un rapport "moral" de 7 pages aux accents d’Apologie de Socrate par Platon, « j’ai fait ce choix pour lequel vous me blâmez aujourd’hui », le président de Medetram, l’association de la Médecine du Travail de Mayotte, revient sur ses actions sans toutefois apporter toutes les réponses aux critiques qui lui sont faites.

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Thierry Galarme

En dehors des évolutions du code du Travail, on entend peu parler de médecine du travail qui suit théoriquement un train train qu’elle a du mal à accrocher à Mayotte. Depuis jeudi et le renouvellement du conseil d’administration, Medetram fait pourtant la Une de la presse locale. Une fronde argumentée contre l’actuel président, qui n’a pas permis de le destituer.
S’il reste élu comme administrateur, bien que sa tête soit demandée par sa vice-présidente Carla Baltus, qui a pris sa suite à la tête du Medef, Thierry Galarme avait peu de chance de se maintenir comme président. Ce fut pourtant le cas, lors de l’AG de ce jeudi qui a élu le conseil d’administration*, pas son président par contre, impliquant la tenue d’une nouvelle assemblée générale extraordinaire dans les prochains jours.
Il a donc rédigé son rapport habituellement qualifié de « moral », dont la conclusion précise que bien qu’étant le seul éligible, pour remplir la condition de 4 ans d’ancienneté de membre du bureau (Carla Baltus avait indiqué être dans ce cas, ainsi que David Nagard (IBS)), il proposera d’ôter cette condition des statuts, puisqu’il l’annonce : « Je ne solliciterai pas un nouveau mandat ».
Luvi en reine incontestée

Thierry Galarme (au 2ème plan) avait organisé un Colloque sur les risques psycho-sociaux en 2015
(au deuxième plan, Thierry Galarme)

Sur les reproches de frais de communication exorbitants, (plus de 300.000 euros en 2016), et soulignés notamment par Michel Taillefer, l’ex patron du Medef, toujours à la manœuvre,  à destination de sa propre agence de pub, Thierry Galarme évoque « des campagnes de communication pour faire connaitre la Médecine du Travail », tout en privilégiant Luvi, qu’il justifie par sa position de « principale agence de Mayotte, la plus primée dans des compétitions, la plus importante, la plus reconnue, « choisie depuis des années les grandes entreprises de Mayotte, les administrations de Mayotte et des PME-PMI ».
Mais un point de vue peu défendable sur le plan légal, « je reconnais que j’aurais pu procéder par appel d’offre mais en homme orienté résultat parfois pressé, j’ai fait ce choix pour le quel vous me blâmez aujourd’hui et j’ai entendu vos reproches ». Un mea culpa nuancé, donc.
Autre dépense, les frais de déplacement qu’il explique par sa participation à différentes journées d’informations sur la législation.
Il défend son action qui a fait évoluer la Médecine du Travail à Mayotte, notamment en recrutant un ergonome et une infirmière en santé du travail, et évoque les déboires de la structure avec le départ de son directeur pour maladie, et du commissaire aux comptes qui exerçait illégalement.
Plus que des irrégularités, ce sont des erreurs de gestion qu’avance Thierry Galarme, contre lequel on ne sait toujours pas si des membres de Medetram ont porté plainte. Il conclut sur une même tonalité, « Nul n’est parfait et l’homme imparfait que je suis a pu pêcher par excès. »
Anne Perzo-Lafond
Lejouraldemayotte.com
* Selon Thierry Galarme, l’ Assemblée Générale du 31 mai 2018 de Medetram  aurait acté par vote à main levée 5 administrateurs de Medetram : Frederic Turlan, Michel Taillefer, Olivier Malidin, Jean Claude Chatel et Thierry Galarme, mais selon sa vice-présidente l’AG n’a élu que les 4 premiers

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