Séismes : les établissements scolaires impactés par des fissures

Une vingtaine d'établissements ont fait l'objet de fermetures totales ou partielles de manière préventive. D'autres sont sous surveillance. Ces fissures souvent superficielles ne menacent pas les examens du baccalauréat et du brevet.

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Le collège de Dembéni

« On ne met ni les élèves ni les enseignants en danger » réplique le vice-rectorat après un communiqué inquiet de la CGT Educ’Action. « S’il y a le moindre doute sur un bâtiment, on  le ferme ».
C’est ce qui se fait depuis plusieurs jours maintenant. Dans le primaire, « les maires appliquent le principe de précaution au maximum » explique Didier Cauret, directeur de cabinet du vice-rectorat. Pour le secondaire, de nombreuses classes sont fermées également, en attente d’étais ou d’expertise plus poussée. « Les experts ne sont pas forcément passés partout, mais ça répond aux inquiétudes » explique-t-il.
« Dans la mesure du possible, les élèves sont dispatchés », soit dans d’autres classes, soit dans les écoles voisines.

Dans l’élémentaire :

L’école de Longoni primaire haut fait l’objet d’un arrêté de fermeture temporaire par le maire depuis le 29 mai.
A Vahibé, deux classes sont fermées depuis le 31 mai sur décision du maire de Mamoudzou.
L’école maternelle de Majicavo Lamir et l’école de Koungou Plage sont fermées sur arrêté municipal du 31 mai.
L’école de Pamandzi 4 a fait l’objet d’une expertise qui n’a pas conclu à la nécessité d’une fermeture.
L’école Barakani 2 compte deux classes fermées. Les élèves sont répartis dans d’autres classes.
A M’Tsamboro 3 et à Moutsamoudou, plusieurs classes sont fermées.
A l’école maternelle de Chiconi, la salle de motricité est fermée.

Des signalements ont été remontés pour les écoles de Doujani 1, Doujani 2 et à Bandraboua. Ces établissements vont recevoir la visite d’experts.

Les collèges impactés :

A Tsingoni, des fissures ont été expertisées. Le cabinet n’a décelé aucun risque sur la structure mais une salle doit être étayée avant de pouvoir être utilisée de nouveau.
A Dembéni, le collège fait l’objet de visites quotidiennes. Selon le vice-rectorat, le cabinet d’experts y est passé plusieurs fois. Le week-end dernier, au vu des fissures, décision a été prise de fermer totalement le premier et le deuxième étage de l’établissement. « On scolarise en priorité les élèves de 3ème, et on étudie la scolarisation des 6ème au collège de Kwalé où il reste des places » précise le vice-rectorat.

Au collège K2, une entreprise est mandatée pour vérifier les fixations, mais l’établissement en modulaire ne comportant pas de structure en béton, il est considéré sûr.
A Dzoumonié,  « pas de souci » selon Didier Cauret. La cheminée de l’ancienne usine sucrière est en bon état. Le périmètre de sécurité établi autour de l’édifice a toutefois été élargi.
A Bandrélé, le dojo a été fermé, et plusieurs salles sont surveillées « de près ».
Au collège de Koungou, ce sont les planchers qui inquiètent car ils présentent « des courbures ». Une dizaine de salles vont être étayées, les travaux sont en cours.
A Dounani, 7 salles ont été fermées notamment en raison de problèmes sur des passerelles et circulations extérieures. Des travaux sont programmés pour les vacances.
Le collège de Labattoir a été diagnostiqué, « des fissures appellent de menus travaux mais la structure du bâtiment n’est pas atteinte ».
Le collège de Passamaïnty est en cours de suivi.

Le collège de Tsimkoura reste ouvert, mais « penche » suite aux séismes

A Tsimkoura, 5 salles ont été fermées et 3 sont à étayer. « Le bâtiment penche, il a dû s’enfoncer de quelques centimètres d’un côté » explique le vice-rectorat ». Néanmoins l’expert « écarte tout risque d’écroulement, la structure est solide ».
A Mtsamboro, la salle des profs et le CDI ont été fermés en attendant d’être étayés, ainsi que plusieurs salles de classes.
A Pamandzi, le passage est experts est attendu.

Dans les lycées, aucune fermeture n’est signalée. Les bâtiments plus récents seraient davantage aux normes parasismiques.
Le LPO de Kawéni présente « de nombreuses fissures qui sont le reflet d’un bâtiment qui a bougé » mais qui ne concernent pas des murs porteurs.

Ainsi le baccalauréat devrait pouvoir se dérouler en toute sécurité dans ces établissements. Idem pour le diplôme national du brevet pour lequel il resterait suffisamment de classes disponibles.

En outre, parceque les fissures les plus profondes sont parfois psychologiques, « les personnels de santé sont mobilisés pour prendre en charge les élèves et membres du personnel en difficulté psychologique » assure le vice-rectorat.
Suite à une rencontre lundi avec la délégation scientifique, « des outils pédagogiques de vulgarisation sont en préparation » nous précise-t-on.

Y.D.

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