Issouf Madi Moula, ex-leader du PS, voit sa peine allégée en appel, mais va devoir payer

Il n’y a pas qu’aux législatives que les manip sévissent sur les procurations, aux élections municipales aussi l’on a de belles manœuvres. Celles de 2014 avaient été entachées d’une affaire de suspicion de fausses procurations à Mtsangamouji, et avait vu son ancien maire condamné à 2 ans de prison ferme. Il avait fait appel.

0
1020

L’ancien maire et candidat malheureux de la mairie, qui était aussi premier secrétaire fédéral du Parti socialiste à Mayotte, Issouf Madi Moula, avait été placé en détention provisoire en octobre 2015, puis avait été condamné en première instance à 2 ans de prison avec sursis, accusé d’avoir mené la fraude sur 84 procurations.

Il n’était pas tout seul à plonger puisque Attoumani Saïd Haïdar et Assani Souffou Mattoir, tous deux sur sa liste étaient condamnés à 18 mois de prison ferme, et en peine commune à tous les trois, à cinq années d’inéligibilité et de privation de droit de vote.

Le dernier cité avait reconnu lors de l’enquête avoir été en métropole d’où il a photocopié plusieurs dizaines de procurations. Un voyage qu’il a en partie financé avec de l’argent remis en liquide par Issouf Madi Moula. Et Attoumani Saïd Haïdar avait avoué avoir « fait beaucoup de mal, alors que Mayotte a besoin de gens honnêtes ».

Suspendus du conseil départemental

La condamnation d’Issouf Madi Moula ne sera pas inscrite à son casier judiciaire

Issouf Madi Moula a toujours nié avoir participé à une quelconque fraude, mais les enquêteurs étaient parvenus à retrouver un mail qui le mettait en cause, et qu’il avait effacé lorsqu’il avait appris le placement en détention provisoire de son ami. Ils avaient aussi retracé 60 appels téléphoniques à destination de ses deux colistiers.

Ils avaient tous les trois fait appel, et bien leur en a pris s’il on en croit la décision prise par la Chambre ce jeudi 7 juin : ils sont tous les trois condamnés à un an de prison avec sursis, contre deux ferme en première instance, et la délibération prononce l’exclusion du casier judiciaire. Par contre, ils sont lourdement sanctionnés par là où ils ont fauté, puisqu’ils sont condamnés chacun à payer 20.000 euros d’amende, « une peine très forte », relève Me Ahmed Idriss, un de leurs avocats.

Agents du conseil départemental, Attoumani Saïd Haïdar et Assani Souffou Mattoir, avaient été suspendus, « ils sont assurés de conserver leur emploi et leur éligibilité », complète Me Idriss.

A.P-L.
Lejournaldemayotte.com

LAISSER UN COMMENTAIRE

Please enter your comment!
Please enter your name here