L’iconothèque historique de l’Océan indien est un projet réunionnais monté en 2011, auquel Mayotte vient d’adhérer. L’idée de base était de rendre disponible des images d’archive de toute la zone, en partenariat donc avec Mayotte, mais aussi les Seychelles, les Comores, Maurice et Madagascar. Après la Réunion, Mayotte est toutefois le premier partenaire de ce projet à mettre en ligne 300 images, principalement d’anciennes photos ou cartes postales de l’archipel des Comores mais aussi des cartes historiques.
« Nous sommes ici résolument engagés dans la sauvegarde de la culture mahoraise » indique Sidi Mohamed, vice-président en charge de la coopération régionale et des Affaires européennes.
Si les quelque 10.000 images que possèdent les Archives départementales ne seront pas toutes versées à l’iconothèque, cette première contribution est un grand début, qui devrait aider nombre d’historiens et d’étudiants, en facilitant l’accès à des documents jusqu’alors consultables uniquement aux Archives. Si cette « vitrine » a vocation à promouvoir la culture et l’histoire de Mayotte, elle vise aussi à générer des vocations parmi les jeunes « encore nombreux à méconnaître leur histoire ».
Un outil de vivre-ensemble
En outre poursuit Sidi Mohamed « c’est une iconothèque Océan Indien, pas que Réunion-Mayotte. Car on doit se connaître pour vivre ensemble, avec toutes les populations alentour. »
Parmi les images d’ors et déjà consultables, on peut trouver une photo de 1900 du Boulevard des Crabes, à l’époque où il n’était praticable qu’à marée basse. Plus ancienne, une carte de la région témoigne d’une connaissance géographique approximative de la zone au 17e siècle. Elle s’intitule « carte de l’Ethiopie orientale située sur la mer des Indes ».
Les images sont donc en accès libre mais la version en haute définition nécessite une demande écrite au Département dont les photos restent la propriété.
Depuis son lancement à la Réunion, le site connaît un engouement certain, notamment sur les réseaux sociaux où les Malgaches sont nombreux à réagir aux photos de la Grande Île qui y sont diffusées. Un succès qui ne demande qu’à se confirmer ici.
Y.D.