Ambiance festive au collège de Passamaïnty

Musique, culture locale et sport étaient à l'honneur ce vendredi au collège Ouvoimoja de Passamaïnty qui remettait aussi aux parents des diplômes bien mérités.

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Tonnerre d’applaudissements dans la cour du collège de Passamaïnty ce vendredi midi. Sur la scène montée au pied des salles de classe, le chanteur Mikidache prend le micro. Les ados sont conquis.

Applaudissements nourris pour Mikidache, leur ancien prof de musique

Peu après, ce sont des groupes d’élèves qui se succèdent pour des démonstrations de hip-hop. « Aujourd’hui on fait la fête de la musique, du sport et de la culture » explique le principal Jean-Loup Munier. « On fait aussi la remise des diplômes de l’école des parents. A ses côtés, Hadidja, maman d’élève, tient fièrement son sésame. Pendant plusieurs mois elle a suivi ces séances de remise à niveau en français et de sensibilisation à la parentalité. Elle a aussi pu découvrir ce qui fait le quotidien des élèves pour mieux comprendre comment se déroule leur scolarité. « Intéressant » selon elle.
Une maman diplômée avec le principal du collège

« On en a profité pour que tout le monde soit associé à cette journée, reprend le principal. Toute l’année, ils ont appris à faire et apprendre ensemble, aujourd’hui, c’est tout ça qu’on fête. » Celui que le personnel surnomme affectueusement Zama (oncle en Shimaoré), un surnom qui date de son précédent séjour à Mayotte quand il était de 2008 à 2011 principal à Bandrélé, est alors rejoint par Mikidache. Lequel s’étonne du succès rencontré. « Je pense que les enfants étaient contents de me revoir » confie l’ancien prof de musique qui a quitté l’établissement il y a quelques mois.
Derrière lui, c’est le volet culture de la journée qui s’étend. Au bord d’un jardin de plantes locale sèche la peinture d’une pirogue traditionnelle réalisée par les élèves et sur laquelle figure l’inscription Marahaba Zama.
Une pirogue construite à l’ancienne pendant l’école ouverte.

Plus haut, un agent du collège participe à la construction d’un banga en bambou et torchis, à l’ancienne. « C’est pour montrer à tout le monde comment Mayotte vivait avant, explique Ali en posant sa guitare. C’est moins coûteux et on y a moins chaud qu’avec du béton vante-t-il. Et d’ironiser : en cas de séisme, c’est moins dangereux aussi ! »
 
Ali supervise la construction du banga en torchis

La valorisation des personnels non enseignants est un des crédos du principal qui veut intégrer la culture locale à la vie du collège. « Les enseignants passent des connaissances, mais tous les autres personnels ont des connaissances aussi à partager, notamment sur le plan culturel. »
L’idée au final de cette journée était donc aussi festive que pédagogique. Il s’agissait pour le principal « d’associer la notion de plaisir et la nécessité de faire des efforts pour réussir. »
Y.D.

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