Quel lien unit désormais le Bénin, le Togo, la Mauritanie et Mayotte ? « L’écojogging, répond Camille Buquet, volontaire du service civique à Adosen. C’est elle qui a monté ce projet à Mayotte qui a vu le jour ce dimanche. Pendant une après-midi, les trois pays ont donc couru en même temps que le plus cadet des départements français. « Ça se développe pas mal en Afrique, Madagascar en parle aussi » explique la jeune femme.
Mais qu’est-ce donc que ce nouveau concept qui gagne du terrain ? « ECOJOGGING est un mouvement mondial éco citoyen qui consiste à courir tout en ramassant les déchets (en priorité les déchets plastiques) et à les recycler. Le concept a été initié en janvier 2017 à Lomé (Togo) par Felix Akizou TAGBA. Ecojogging est aujourd’hui une association » résume un communiqué de ladite association.
A Mayotte, l’organisation a pâti des grèves et séismes qui se sont enchaînés et ont perturbé le déroulement des préparatifs. Pour autant, plusieurs structures ont répondu présent. Oulanga Na Nyamba, Mayotte Nature environnement, Mayotte Île Propre, la Cress, Play International, sans être exhaustif. L’interco de Petite Terre et la MGEN étaient également partenaires.
Economie sociale et solidaire
Pour l’organisatrice, c’est avant tout « une démarche éco-solidaire. On essaye de faire marcher le recyclage. Qui dit recyclage dit économie circulaire. On a des associations donc le volet social se voit à travers eux. »
Le projet a commencé en janvier, quand Camille Buquet est entrée en contact avec Félix Tagba au Togo « on en a parlé et on a décidé que ça ne devait pas être réservé aux pays du Nord » dit-elle. Seule au lancement, elle a du fédérer les partenaires. Pour cette première édition, une trentaine de jeunes, notamment des Apprentis d’Auteuil, ont répondu présent. Par équipe, ils se sont attaqués à la rue Ciné 2000. Un choix stratégique « à cheval entre les deux communes, particulièrement sale et facile à surveiller pour la sécurité des enfants ».
A l’issue d’une course d’une demi-heure, 40 sacs de tri sélectif (de 100L) ont été remplis par les participants et 15 sacs de déchets ménagers (de 100L aussi), selon un bilan dressé par l’organisatrice à l’issue de la course.
Un premier bilan qui motive. « L’année prochaine, j’aimerais que ça s’organise avec l’UNSS, l’idée c’est de développer à fond, que ça s’inscrive dans l’économie sociale et solidaire. C’est une initiative de développement durable, mais qui ne doit pas durer. Car j’espère bien que dans quelques temps on n’aura plus besoin de faire d’écojogging pour trier les déchets, sourit-elle. »
Y.D.