Première étape judiciaire pour les salariés de MCG

Une première étape s’est déroulée hier au tribunal du travail pour les salariés, ex grévistes, du port de Longoni géré par Mayotte Chanel Gateway (MCG).

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Attoumani Mari Ben Atchou et ses collègues dans l'attente de l'audience du tribunal du travail le 3 juillet

Après une mise en demeure en mars 2018, restée sans réponse  de la part de Mayotte Chanel Gateway, 24 salariés grévistes de l’entreprise ont saisi la justice notamment pour faire appliquer la Convention Collective Nationale (CCN) Unifiée Ports et Manutention par leur direction.
Ce lundi 2 juillet s’est tenu le bureau de conciliation qui permet de trouver un arrangement à l’amiable entre les deux partis autour d’un magistrat  avant que la procédure judiciaire ne soit véritablement lancée. C’est la première étape d’une telle procédure. Là encore, conciliation il n’y a pas eu. « L’avocate de Mayotte Chanel Gateway nous a indiqué qu’elle n’avait pas mandat », nous rapporte Slim Ben Achour, avocat des salariés, spécialiste du droit du travail. Contactée à son cabinet Fatima Ousséni, l’avocate de MCG n’a pas fait suite à notre demande. Sans résolution à l’amiable, le conflit entre sur le terrain judiciaire et va s’étendre au moins jusqu’au début de l’année prochaine.
Les deux partis retrouveront le juge le 17 décembre 2018 avant qu’une date d’audience ne soit fixée par le magistrat, probablement au courant du 1er trimestre 2019.
Parmi les 24 salariés, 5 sont sous le coup d’une procédure de licenciement en cours de traitement par la DIECCTE. Au-delà du paiement de leurs salaires, des dommages et intérêts pour des manquements de la société d’Ida Nel, notamment des sanctions sous forme de mutations injustifiées,  des discriminations syndicales, la violation du droit de grève et des menaces à la liberté d’expressions, sont demandés.
Une grève illimitée avait débuté  le  23 octobre 2017, malgré des tentatives de conciliation aucun accord durable n’a été trouvé entre la direction et ces salariés.
 
 

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