La CIMADE porte plainte après l’intrusion du CODIM dans ses locaux

Vendredi matin, le CODIM (Comité de défense des intérêts de Mayotte) s’est introduit dans les locaux de la Cimade par la force. Une dizaine de ses membres a tenté de protester contre la demande du collectif des étudiants étrangers d’un traitement plus rapide de leur dossier administratif.

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*NE PAS PUBLIER* Hairiya Hassani, porte parole du Collectif des étudiants étrangers dans les locaux de la Cimade le 23 juillet dernier

Une plainte a été déposée samedi matin par les représentants de la Cimade, suite à « l’intrusion du CODIM dans leurs locaux de la Cimade Mayotte », indique un communiqué de l’association ce samedi.  Des menaces ont également été proférées à l’encontre des personnes présentes dans les locaux.

Cette intrusion fait suite à la manifestation du Collectif des étudiants étrangers jeudi 26 juillet devant les grilles du bureau des étrangers de la préfecture. La coordinatrice du collectif, Hayria Assani indiquait alors au micro de Mayotte 1ere se rendre de nouveau en préfecture le lendemain  (vendredi 27 juillet), pour déposer des documents complémentaires en préfecture.

Le CODIM a souhaité s’y opposer vendredi matin, mais arrivé trop tard, les membres du Comité se sont rabattus sur les locaux de la Cimade à quelques centaines de mètres, quartier Boboka à Mamoudzou. Plusieurs des membres du collectif des étudiants étrangers sont également bénévoles à la Cimade. S’en sont suivis des échanges houleux avec les membres de l’association.

Dans son communiqué la Cimade rappelle son «  but, à l’échelle nationale, de manifester une solidarité active avec les personnes opprimées et exploitées, dans le respect des principes républicains français. Elle défend la dignité et les droits des personnes réfugiées et migrantes, quelles que soient leurs origines, leurs opinions politiques ou leurs convictions. »

Et déplore que le CODIM « s’en prenne à une association de défense des droits, alors même que la Cimade Mayotte s’inscrit dans une démarche d’avancée des droits pour l’intégralité de la population du département. […] nous devrions tous nous unir pour l’égalité des droits réelle avec le reste du territoire français : une meilleure éducation, un meilleur accès aux soins, à l’emploi, aux minimas sociaux, etc. »

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