Jour de référendum aux Comores, violences à Moroni

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Selon les médias comoriens (Comores-infos, Habari za Comores et Al-watwan), des violences auraient eu lieu dans un bureau de vote à Moroni dans le quartier « Sansfil ». Un militaire aurait eu la main coupée en ce jour de vote référendaire sur la réforme constitutionnelle voulue par le président Azali Assoumani.

Capture d’écran du site alwatwan.net

Élu en 2016, le président de l’Union des Comores s’est lancé dans une réforme de l’organisation des pouvoirs publics il y a trois mois. La principale disposition de la réforme prévoit la fin du régime de la présidence tournante. Instaurée en 2001, cette organisation du scrutin a permis de donner une relative stabilité politique aux pays.  À tour de rôle la présidence revient à un représentant d’une des trois îles de l’archipel (Grande-Comore, Mohéli et Anjouan) pour un mandat unique de 5 ans.
La réforme d’Azali Assoumani, si elle est adoptée, permettra au chef de l’État d’effectuer deux quinquennats consécutifs. Les postes de vice-présidents seraient également supprimés, tout comme la Cour constitutionnelle. La constitution réformée prévoit aussi d’instaurer l’islam en « religion d’État ».
Archipel sous tension
L’opposition dénonce une dérive autoritaire du chef de l’État et appelle à boycotter le scrutin. « « Le président Azali veut se tailler une Constitution sur mesure qui lui permet de faire ce que bon lui semble. […] Nous appelons aussi les électeurs à ne pas se rendre dans les bureaux de vote » pour éviter « des échauffourées, des troubles dans les bureaux de vote, des problèmes sur les routes, » a déclaré à l’AFP, citée par la 1ere, le secrétaire général du parti Juwa (opposition), Ahmed el-Barwane.
Du côté du pouvoir, le ministre de l’Intérieur Mohamed Daoudou s’est montré menaçant à l’endroit de l’opposition : «Nous ne laisserons pas le désordre s’installer dans le pays. […] Ces gens-là devront s’expliquer, les sanctions seront à la hauteur de leurs actes », a-t-il déclaré à l’AFP.
Dernier signe de tension avéré sur l’archipel, le véhicule du vice-président Abdou Moustoidrane a été criblé de balles dans la nuit entre le samedi 23 et le dimanche 24 juillet à Anjouan. L’attentat n’a pas été revendiqué.
Les bureaux de vote sont ouverts de 7 à 17h.

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