Le « oui » l’emporterait au référendum constitutionnel comorien

Ce lundi les 300 000 électeurs comoriens étaient appelés aux urnes pour se prononcer sur le référendum constitutionnel. Les estimations des médias locaux mettent le oui en tête à 75 %.

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Le bulletin de vote du référendum (photo : Frédéric Banc)

Le président Azali Assoumani est en passe de réussir son pari. Sa réforme constitutionnelle semble recueillir l’approbation d’une large majorité de Comoriens. Ils auraient répondu oui à une très large majorité à la question qui leur était posée : approuvez-vous le projet portant « révision de la Constitution du 23 décembre 2001, révisée en 2009 et en 2013. »

Dans le bureau de vote de Magoudjou à Moroni ( photo : Frédéric Banc)

Selon le ministre de ‘l’Intérieur Mohamed Daoud le taux de participation serait de 63 % au niveau national. Les journalistes de l’AFP estimaient qu’à une heure de la fermeture de la clôture du vote, dans les 5 bureaux dans lesquels ils ont pu se rendre, moins d’un quart des électeurs avait voté.
L’opposition a appelé au boycott du référendum, considérant ce scrutin « taillé sur mesure » comme une manœuvre autocratique du chef de l’Etat pour renforcer ses pouvoirs.
Des incidents
Dans ce contexte le vote s’est déroulé dans un climat tendu. Plusieurs incidents ont émaillé la journée, notamment dans la capitale Moroni. Des urnes ont été saccagées dans le quartier de Hankounou par plusieurs hommes équipés d’armes blanches. Au cours de l’attaque, un gendarme a été attaqué et amputé d’une main, selon plusieurs sources locales. Le chef de l’Etat et l’opposition ont rapidement condamné ce geste. Le parti d’opposition Juwa, «  condamne cet acte odieux sans précédent dans notre pays » par voie de communiqué.
Des urnes ont été saccagées et un gendarme blessé dans le bureau d’Hankounou (photo : Frédéric Banc)

C’est aujourd’hui à la commission électorale de délivrer les résultats définitifs du vote. Si le oui l’emporte, Azali Assoumi, élu en 2016, prévoit d’organiser des élections anticipées en 2019. Grâce à cette réforme constitutionnelle, mettant fin au système de tournante,  il pourrait théoriquement conserver le pouvoir jusqu’en 2029.

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