« Tu pars un peu en août ? -Oui, quelques jours à Nosy Be »
Destination proche et assez bon marché, l’île touristique malgache attire de plus en plus de touristes, de Mayotte et d’ailleurs. Selon l’office de tourisme de l’île, le taux de remplissage des hôtels serait de 95% en ce mois d’août, et les réservations sont du même acabit jusqu’en décembre. Selon Henintsoa Ravelonarivo, directrice de l’office de tourisme local, les réservations devraient même encore augmenter car « les touristes arrivent notamment au mois d’août et de septembre » explique-t-elle dans les colonnes du Madagascar Tribune.
La fréquentation actuelle représente un boom touristique de +70% par rapport à l’année dernière, complète la responsable.
Ce succès, la petite île le doit à plusieurs facteurs. D’abord, un importante campagne de publicité menée par l’office de tourisme, vantant le coût modeste des vacances à Nosy Be. Un argument porteur pour les touristes malgaches, mais aussi européens. « L’ouverture du ciel et de l’aéroport de Nosy Be aux autres compagnies étrangères, notamment Ethiopian Airlines, et les multiples communications effectuées ces dernières années par l’Office pour la promotion, au niveau national et international, de la destination sont en grande partie à l’origine de la prospérité du tourisme dans cette ville » écrit le journal malgache. Selon le quotidien, une émission de téléréalité roumaine devrait même y être tournée, ouvrant la porte du tourisme de Nosy Be à ce nouveau public.
Résistant à l’arrivée de nouvelles compagnies sur le tarmac de Nosy Be comme Ethiopian ou Turkish Airlines, la petite compagnie Ewa, filiale d’Air Austral, « reste stable » et constate même « de petites augmentations » de trafic selon son directeur Ayoub Ingar. « Depuis le premier janvier on a 3077 visiteurs de Dzaoudzi à Nosy Be » indique-t-il, confirmant que cette destination « est en pleine expansion ».
Avec un bémol à craindre, « Nosy Be est en train de devenir une destination de luxe, les prix commencent à flamber, ils suivent la loi de l’offre et de la demande. Toute proportion gardée, c’est un peu comme aux Seychelles, il ne faut plus que les gens pensent que Nosy Be sera de nouveau comme avant » analyse le responsable qui prédit « une baisse dans les mois qui viennent ».
Y.D.