Le collectif des étudiants étrangers s’exprime de nouveau par voie de communiqué. Et pour cause, la situation n’a pas évolué au bureau des étrangers depuis leur mobilisation les 26 et 27 juillet 2018. Elle s’est même empirée.
Depuis le 30 juillet, le service des étrangers de la préfecture est totalement fermé. Même sur rendez-vous, personne n’est reçu, quel que soit son statut, nous confirme Eric de Wispelaere le secrétaire général de la préfecture. Une petite dizaine de manifestants virulents du CODIM (Collectif de défense des intérêts de Mayotte) est présente chaque jour ouvrable devant les grilles de la préfecture pour s’assurer qu’ « aucun étranger ne passe».
« Dans l’impossibilité de quitter le territoire »
Le blocage effectif est assuré par la police sur ordre du préfet afin de maintenir un calme précaire.
Bac en poche mais sans titre de séjour valable, les étudiants sont bloqués à Mayotte. L’échéance de la rentrée universitaire approchant à grands pas, il risque de ne pas pouvoir s’inscrire pour l’année 2018-2019.
« Dans l’impossibilité de quitter le territoire ou s’inscrire à l’université de Dembéni afin de pouvoir poursuivre leurs études après l’obtention du baccalauréat, les étudiants étrangers de Mayotte expriment leur désarroi face à l’absence de réaction de l’autorité préfectorale », déplore Hairiya Hassani coordinatrice du Collectif des étudiants étrangers de Mayotte.
AL