Des outils pour soutenir les bénévoles

Alors que le monde associatif se tourne progressivement vers l’entrepreneuriat social, les bénévoles ne savent plus trop où ils en sont. Non rémunérés, ils peuvent malgré tout bénéficier d’avantages. La BGE leur a dédié une journée.

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La BGE Mayotte (ex Boutique de gestion) à travers le Dispositif Local d’Accompagnement (DLA), a organisé le 18 août 2018 « la première matinale d’informations sur le bénévolat dans les modèles économiques ». Cet événement en partenariat avec la DJSCS, le Centre de Ressource et d’Information des Bénévoles et la CRESS, a réuni plus de 47 bénévoles représentant une quarantaine d’associations.

BGE Mayotte fait partie du réseau BGE, 1er réseau associatif indépendant d’aide à la création d’entreprise depuis l’émergence de l’idée jusqu’au développement de l’entreprise. Depuis 2017, il développe une offre de service spécifique aux entreprises de l’Economie Sociale et Solidaire (coopératives, associations, mutuelles et fondations). L’entrepreneuriat social est un enjeu pour la croissance et l’emploi.

« Aujourd’hui des milliers de bénévoles œuvrent dans le paysage associatif de Mayotte : se sentir utile et faire quelque chose pour autrui est le moteur de ces bénévoles qui s’impliquent dans tous les domaines d’activités, notamment le sport, la culture, l’humanitaire, l’action sociale, la défense des droits ou encore l’éducation », indiquent les organisateurs qui sont partis du constat que beaucoup de bénévoles ne connaissaient pas leurs droits, « ce qui peut être source de démotivation et désengagement. Il convient ainsi d’apporter l’ensemble des informations pour permettre aux associations d’accueillir et de fidéliser des bénévoles ».

Les droits des bénévoles ont été rappelés

L’événement a été ponctué d’apports universitaires à l’image des interventions du responsable du dispositif local d’accompagnement (organisateur de l’événement) qui a notamment précisé que le bénévolat occupe une place plus ou moins importante en fonction de la taille de l’association. Ainsi dans les petites associations dites « de membres » le bénévolat est beaucoup plus présent que dans les associations dites gestionnaires de service d’intérêt général (CRIJ, Mission Locale, etc.) ou encore les associations professionnalisées avec plusieurs salariés. A Mayotte, il constate que les petites associations prédominent sur le territoire et ce sont ainsi des milliers de bénévoles qui s’activent tous les jours pour faire vivre leurs associations.

Il a été rappelé par l’intervenant de la DJSCS, que si les bénévoles ne peuvent être rémunérés, l’Etat a mis plusieurs dispositifs pour valoriser leurs efforts. C’est le cas du Fonds de Développement de la Vie Associative qui permet aux bénévoles de bénéficier d’une formation technique ou théorique en fonction de leur domaine d’engagement. L’Etat a également mis en place des outils pour contribuer au développement du bénévolat, c’est le cas la réserve civique – un site qui permet de mettre en  relation les associations en recherche de bénévoles et les personnes qui recherchent à faire du bénévolat. Cet outil n’est pas encore disponible, toutefois, l’intervenant de la DJSCS, Renaud Artoux en charge de la mise en place de cet outil a assuré que l’Etat mettait tout en œuvre pour que l’outil soit opérationnel dès que possible sur le territoire de Mayotte.

D’autres interventions comme celle du Centre de Ressources et d’Information Bénévole (le CRIB) ont permis aux bénévoles de connaître leurs droits. En effet, les bénévoles qui sont salariés dans d’autres entreprises ont droit à des « congés de représentation » jusqu’à 9 jours par an, notamment pour assister à des commissions organisées par les pouvoirs publics (Code du travail Art. L3142-6-64). Les bénévoles dirigeants d’association ont également droit à 6 jours de congé, appelé « congé d’engagement associatif » (Code du travail Art. L3142-54-1).

D’autres outils existent notamment le compte personnel de formation qui permet de bénéficier de 20 h de formation gratuite ou encore la Validation des Acquis de l’Expérience (VAE) à partir d’une expérience de 1.606 heures sur 12 mois minimum en rapport direct avec un diplôme.
La connaissance et l’utilisation de ces différents outils devraient permettre aux associations de mieux valoriser leurs bénévoles, pour ainsi mieux les fidéliser.

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