Le JDM : L’action de ce jeudi matin était-elle ponctuelle ou va-t-elle être reconduite ?
Etienne Guillet, directeur de cabinet du préfet : Cela va s’inscrire dans la durée, c’est ça l’enjeu. On reste dans une logique d’ouverture très partielle, limitée à des enseignants et des malades. Il s’agit de débloquer la situation de ces personnes. Ça ne concerne pas les étudiants.
Les manifestants ont vu dans le dispositif policier une provocation, que leur répondez-vous ?
Les consignes sont de maintenir l’ordre autant que possible. Les fonctionnaires savent faire la distinction entre des manifestants provocants et des manifestants pacifiques. Le but est que le service fonctionne tranquillement, tout en évitant les heurts entre policiers et manifestants. D’ailleurs l’opération s’est bien passée, il n’y a pas eu de violences.
Une fois la police partie, des manifestants ont voulu contrôler eux-même les convocations et l’identité de ceux qui voulaient entrer, c’est normal ?
Certaines personnes ont voulu s’ériger en personnes capables de faire des contrôles d’identité, ce qui est intolérable en France. Mais l’enjeu n’était pas d’utiliser la force mais d’obtenir ce que nous voulions, c’est à dire une réouverture très partielle, de calmer le jeu. De permettre aux enseignants d’enseigner, et aux patients de se soigner.
On a pu entendre ce matin que ce service serait « un juteux business » de timbres fiscaux, c’est le cas ?
(Rire) Ce serait beau mais ça ne marche pas comme ça. Le prix du timbre fiscal correspond au coût de production du titre, comme pour les visas. Ce n’est pas ça qui fait du bénéfice pour l’Etat. D’ailleurs si c’était le cas, il y a longtemps que le secteur privé nous aurait démarché pour le faire. Non le budget de ce service est évidemment déficitaire. Il s’agit d’une fausse rumeur qui ne tient pas la route.
Propos recueillis par Y.D.