La mairie de Mamoudzou se met à la formation : 19 jeunes obtiennent le BPJEPS

Un partenariat original entre Pôle emploi, la Direction de la jeunesse, des sports et de la Cohésion sociale (DJSCS), le CROS de Mayotte et le financeur, la mairie de Mamoudzou, a débouché sur une formation diplômante pour une vingtaine de futurs encadrants sportifs et socioculturels.

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L’ambiance était à la fête ce vendredi matin à la mairie de Mamoudzou : 16 jeunes issus des 7 villages de Mamoudzou, recevaient leur diplôme de Brevet Professionnel Jeunesse Education Populaire et Sport (BPJEPS), en vue d’accompagner les dirigeants du monde associatif et socioculturel, sans compter 3 autres qui doivent repasser des partielles. Un a abandonné. « Cinq ont déjà été recrutés, les autres veulent suivre une formation complémentaire », annonçait Patrick Bonfils, Directeur de la Jeunesse et des Sports.

C’est la mairie qui a entièrement financé cette formation de 10 mois, « c’était long », nous glisse un lauréat, à hauteur de 140.000 euros, « dans le cadre de la formation professionnelle dont la compétence en terme de financement revient normalement aux collectivités », soulignait Sidi Nadjayedine, adjoint au maire de Mamoudzou, qui se réjouissait à plus d’un titre, « non seulement je suis heureux de couronner vos efforts, mais je suis moi-même titulaire d’un BPJEPS, j’ai commencé par là. » Il évoquait ce panel de jeunes issus de divers horizons, « vous êtes l’image de l’océan Indien ».

Les cours se déroulaient les mardi et jeudi, « et les autres jours, nous épaulions les professeurs d’éducation physique et sportive dans les collèges ».

Jeune maman et sportive

Des parents fiers de leur fille… et de leur petite-fille

L’un d’entre eux, Idriss, était en métropole quand l’élu l’a convaincu de passer ce diplôme : « Je travaillais dans un commerce, mais c’est vrai que le sport, c’est mon domaine. Je vais chercher une place d’éducateur sportif ». Ce diplôme de niveau IV leur donne un niveau Bac.

Après lui, c’est Barbara qui se lève, encouragée par un fan club : sa maman tient un collier de fleurs d’une main, et un bébé de l’autre, « c’est ma fille, j’ai suivi la formation enceinte », explique cette jeune fille qui n’a pas froid aux yeux, « ça n’a pas posé de problème, j’ai tenu à passer quand même les épreuves sportives ». Elle sait déjà comment transformer cette nouvelle compétence : « Plusieurs femmes sont fanas pour que je leur donne des cours d’Education physique, je compte ainsi emmagasiner de l’expérience pour ensuite poursuivre la formation en DE JEPS », le diplôme d’Etat qu’ils sont nombreux à vouloir tenter. Il faudra aller à La Réunion ou en métropole. Hamissi voudrais créer une école de basket à Mayotte.

Moment festif pour Sidi Nadjayedine

C’est le premier partenariat de ce type pour la mairie de Mamoudzou, « avec Pôle emploi, la DJSCS », et le succès remporté renforce l’idée que nous devrons tout mettre en œuvre pour trouver les financements nous permettant d’embaucher ces nouveaux animateurs afin de les mettre au service de notre population », concluait Sidi Nadjayedine.

Anne Perzo-Lafond
Lejournaldemayotte.com

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